Overdose : un spray nasal en attendant les urgences
27 juillet 2016
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L’Agence du médicament (ANSM) vient d’octroyer une autorisation temporaire d’utilisation (ATU) pour un spray nasal contenant de la naloxone. Destiné au traitement d’urgence des surdoses aux opioïdes dans l’attente d’une prise en charge médicale, ce médicament est le premier du genre à obtenir une autorisation en France.
La spécialité Nalscue (naloxone 0,9 mg/0,1 ml), solution pour pulvérisation nasale en récipient unidose a obtenu une ATU de cohorte. Laquelle permet une mise à disposition précoce d’un médicament n’ayant pas encore d’autorisation de mise sur le marché (AMM). Son indication, « le traitement d’urgence des surdosages aux opioïdes, connus ou suspectés, se manifestant par une dépression respiratoire ». Mais uniquement dans l’attente d’une prise en charge par une structure d’urgence. « Après l’administration et l’arrivée des secours, la surveillance du patient reste nécessaire en milieu hospitalier pendant plusieurs heures », précise l’ANSM.
L’ANSM a décidé, par cette mesure, de se mettre en adéquation avec les préconisations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de novembre 2014. En l’occurrence, celle-ci avait conseillé une mise à disposition large de la naloxone aux usagers de drogues et à leur entourage afin de permettre une prise en charge rapide d’une surdose aux opioïdes.
Les usagers de drogues et leur entourage
Nalscue peut être prescrit par « les médecins exerçant en Centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA), en service d’addictologie à l’hôpital, en service des urgences, dans tout autre service bénéficiant de l’intervention d’une équipe de liaison et de soins en addictologie (ELSA) et en unité sanitaire en milieu pénitentiaire ». En effet, ce traitement est indiqué pour les personnes à risque d’overdose d’opioïdes et leurs proches. Ainsi, les usagers de drogues sont les principaux concernés.
« Son administration suppose d’avoir bénéficié d’une formation sur la conduite à tenir devant une surdose aux opioïdes et sur les modalités d’utilisation de Nalscue », précise l’ANSM.