











Accueil » Médecine » Maladies infectieuses » Paludisme : recul spectaculaire des cas importés
« Les raisons de cette décroissance du paludisme sont nombreuses », explique le Pr Eric Caumes (Pitié-Salpêtrière, Paris), dans l’éditorial de ce BEH. Président du Comité des maladies liées aux voyages dans le cadre du Haut Conseil de Santé publique (HCSP), il estime que « cette baisse peut correspondre à la situation observée localement ». Par exemple, la chute spectaculaire du paludisme aux Comores explique la diminution importante (-82%) des cas de paludisme importés de ce pays. « La large mise à disposition de moustiquaires imprégnées d’insecticides a certainement contribué à la diminution du paludisme dans les pays d’endémie », ajoute-t-il.
Toutefois, la prudence reste de mise. « Le parasite du paludisme n’a probablement pas dit son dernier mot. Il reconquiert de nouveaux territoires comme la Grèce. L’anophèle transmetteur n’est pas en reste. Il s’est déjà adapté aux moustiquaires imprégnées d’insecticides ». Au Sénégal, il sort plus tôt pour piquer les hommes, avant l’heure classique du coucher. « Enfin et surtout, des cas de paludisme dont certains mortels, sont encore signalés chez le voyageur. Il faut donc rester vigilant ».
Outre le paludisme, le risque de décès par mois de voyage est estimé à 1 pour 100 000. Selon les rédacteurs du BEH, « les causes de mortalité en voyage sont, dans la moitié des cas environ, cardiovasculaires. Les autres causes se partagent entre les accidents de la voie publique, les noyades, les homicides. Les infections ne rendent compte que de 1% à 3% des décès ».
Aller plus loin : Prendre connaissance des dernières recommandations sanitaires pour les voyageurs.
Source : BEH, 29 mai 2012/ N°20-21
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