Paracétamol, ibuprofène, aspirine : comment éviter le surdosage ?
19 décembre 2019
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L’ANSM l’annonçait récemment : à partir de 2020, le paracétamol, l’ibuprofène et l’aspirine ne seront plus disponibles en libre accès. Et ce afin de bien redonner au pharmacien son rôle de conseil et éviter le mésusage. Mais au fait quel est le bon usage de ces médicaments ? Comment éviter le surdosage ?
Le paracétamol et les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont les médicaments les plus utilisés en automédication comme anti-douleurs ou anti-fièvre, que ce soit chez les adultes et les enfants.
Problème, ils exposent à différents risques (hépatique notamment pour ce qui est du paracétamol) en cas de mauvais usage ou de surdosage. Voici donc quelques règles à suivre pour ne pas en arriver là.
Commençons par le paracétamol
La posologie usuelle du paracétamol est de 500mg à 1 g par prise chez l’adulte. Cette prise peut être renouvelée en cas de besoin après un intervalle de 4 heures minimum. Quant à la dose maximale, elle ne doit pas dépasser 4g par 24 heures (ou 3g pour les moins de 50kg).
Pour les enfants, le paracétamol se présente généralement en solution buvable. « Il faut éviter la prise de gélules ou comprimés chez l’enfant de moins de 6 ans », note l’Assurance-maladie.
Vérifiez aussi la présence de paracétamol dans d’autres médicaments que vous prendriez en parallèle (utilisés contre les douleurs, fièvre, allergies, symptômes du rhume ou état grippal)
Enfin, n’hésitez pas à en discuter avec votre médecin si vous souffrez d’insuffisance hépatique légère à modérée, d’insuffisance rénale sévère, d’alcoolisme chronique…
Pour les AINS
Sachez que certains anti-inflammatoires non stéroïdiens, comme l’ibuprofène, comportent plus de risques d’utilisation que le paracétamol. « Utiliser les AINS à la dose minimale efficace, pendant la durée la plus courte », avertit l’ANSM. Ne dépassez pas 5 jours d’automédication en cas de douleur et 3 jours en cas de fièvre. Par ailleurs, ils sont contre-indiqués chez celles et ceux souffrant :
- d’antécédents connus d’allergies aux AINS, même s’il ne s’agit pas de la même molécule ;
- d’ulcère de l’estomac ou du duodénum et maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (maladie de Crohn, rectocolite hémorragique) ;
- de problèmes hémorragiques (troubles de la coagulation…) ;
- d’insuffisance hépatique ;
- de maladie rénale chronique ;
- d’insuffisance cardiaque ;
- d’asthme déclenché par un AINS, même s’il ne s’agit pas de la même molécule ;
- de varicelle en raison du risque de complication cutanée infectieuse grave.
Enfin, la prise de ces médicaments doit être limitée chez les femmes qui allaitent et les plus de 65 ans.