Parent d’étudiant : un nouvel équilibre familial à inventer

15 septembre 2016

Fini le lycée ! Qu’il ait ou non quitté la maison, votre enfant passe doucement du statut d’ado à celui de jeune adulte. Et même s’il a encore besoin de vous, il va falloir le laisser gagner petit à petit en autonomie. Comment trouver le bon équilibre ? 

Vous appréhendez un peu cette première année post-bac ? Il n’y a rien de plus naturel. « Parce qu’il est synonyme d’émancipation, le passage de la vie de lycéen à celui d’étudiant marque une étape importante, dans la vie de l’adolescent comme dans celle de ses parents », rappelle Patricia Cattaneo, conseillère conjugale et familiale. « Il n’est pas toujours évident pour ces derniers d’adopter la bonne attitude : montrer à leur enfant qu’ils continuent à s’intéresser à lui et sont là en cas de besoin, sans se montrer intrusifs ni être dans l’assistanat. »

Votre défi ? Accepter de ne pas tout savoir de sa nouvelle vie et de ne plus avoir la situation sous contrôle. Concernant la question du budget, par exemple : même si votre enfant est encore entièrement à votre charge, vous ne pouvez plus attendre de lui un compte-rendu détaillé de ses dépenses. Le mieux est de déterminer ensemble le budget mensuel nécessaire. Une fois ce montant fixé, laissez-le le gérer à sa guise. Au début, il mangera sûrement des pâtes à chaque fin de mois. Mais ce genre d’expérience est plein d’enseignements ! N’intervenez qu’en cas d’impératif.

Si votre étudiant vit encore chez vous, accordez-lui la liberté conférée par son nouveau statut. En revanche, puisque vous êtes toujours sous le même toit, vous êtes en droit d’attendre qu’il participe à la vie de la maisonnée (ménage, courses, certains repas en famille)… « Un contrat simple et clair établi d’emblée peut régir les attentes de chacun et éviter bien des tensions », conseille Patricia Cattaneo.

A noter : il est normal de se sentir un peu déprimé(e) quand un adolescent quitte la maison. Les spécialistes parlent du syndrome du nid vide. La plupart du temps, quelques semaines suffisent pour prendre de nouveaux repères.

  • Source : Interview de Patricia Cattaneo, conseillère conjugale et familiale à Grenoble, le 13 septembre 2016

  • Ecrit par : Aurélia Dubuc – Edité par : Dominique Salomon

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