Le nid vide, ou la difficulté de laisser partir ses enfants
17 septembre 2014
En moyenne, les filles quittent le domicile familial à 23 ans et les garçons à 24. ©Phovoir
Votre petit dernier vient de quitter la maison et vous déprimez un peu ? Rassurez-vous, beaucoup de parents éprouvent ce sentiment d’abandon bien compréhensible. Il porte même un nom, le syndrome du nid vide. Des idées pour rebondir et retrouver le sourire.
C’est une page qui se tourne : terminés les courses au format familial, les rendez-vous avec les professeurs, les grands ados affalés sur le canapé. La maison est bien plus calme quand tous les enfants ont pris leur envol. Mais elle semble aussi bien plus triste à beaucoup de parents. A la fierté et à la joie de voir leur progéniture se débrouiller (presque) toute seule se mêle une forme de mélancolie, voire un sentiment d’inutilité. Ce syndrome du nid vide est généralement plus marqué chez les mères au foyer et les familles monoparentales. Il se fait aussi ressentir plus fortement quand il coïncide avec un départ à la retraite, l’arrivée de la ménopause… Si le mal-être s’installe, il faudra en parler à un médecin. Mais la plupart du temps, quelques semaines suffisent pour retrouver de nouvelles marques.
Remplissez votre agenda
Vous rêviez depuis des années de reprendre le piano ou d’entrer dans une chorale ? Vous testeriez bien le yoga ou la marche nordique ? Foncez. Renouez avec des amis perdus de vue, investissez-vous dans une association. Vous pouvez aussi en profiter pour vous lancer dans le réaménagement de la chambre de votre enfant. Laissez-y un couchage d’appoint en prévision de ses visites mais refaites la déco, installez-y un vélo d’appartement ou du matériel d’aquarelle. Pour résumer, occupez vos soirées, vos week-ends et votre esprit par la même occasion.
Réinvestissez votre couple
Se retrouver en tête-à-tête peut parfois être un moment à haut risque pour les couples devenus, au fil des années, davantage parents qu’amants. Mais cette nouvelle liberté peut aussi être une chance de se redécouvrir mutuellement. Donnez-vous des rendez-vous comme lorsque vous étiez plus jeunes. Trouvez ou retrouvez une passion commune mise en sourdine par manque de temps. Il peut s’agir du cinéma, de la randonnée… Et surtout, parlez de ce que vous ressentez, entre vous ou avec des amis passés eux aussi par là : reconnaître que l’on souffre du syndrome du nid vide est une première étape pour commencer à se sentir mieux.
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Source : Le jour où les enfants s’en vont, Béatrice Copper-Royer, Albin Michel, 150 pages, 14€ - Communiqué de presse Eurostat « Un portrait statistique du mode de vie des jeunes » publié le 10 décembre 2009
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Ecrit par : Aurélia Dubuc – Edité par : Dominique Salomon