Parkinson : la liberté par le vélo ?
04 décembre 2012
Pour améliorer les symptômes très invalidants de la maladie de Parkinson, un chercheur américain propose l’utilisation… d’un vélo à assistance électrique, le VAE. Les expériences qu’il a mené en utilisant cette « thérapie » originale, paraissent en effet avoir donné des résultats très encourageants.
La maladie de Parkinson est une affection progressive et dégénérative, provoquée par la mort de cellules nerveuses chargées du contrôle et de la coordination des mouvements. Elle touche une structure de quelques millimètres située à la base du cerveau, composée de neurones dopaminergiques qui disparaissent progressivement. Comme leur nom l’indique, ces neurones ont pour fonction de sécréter puis de libérer la dopamine, un neurotransmetteur indispensable au contrôle des mouvements du corps. En particulier les mouvements automatiques.
Et pourtant, c’est justement en incitant les patients à réaliser des mouvements que le Pr Jay L. Alberts de la Cleveland Clinic Lerner Research, est parvenu à réduire les symptômes de la maladie. Avec son équipe, il a suivi 26 patients. Pendant deux mois, à raison de trois fois par semaine, ces derniers ont dû s’astreindre à des exercices consistant à pédaler sur des vélos d’appartement, assistés d’un moteur électrique. Cet équipement permettait un pédalage assisté à vitesse rapide, de l’ordre de 90 tours par minute.
Les patients selon lui, ont éprouvé une nette amélioration de leurs tremblements, et leurs difficultés à la marche ont été diminuées. Les chercheurs se sont appuyés, avant et après les périodes d’exercices, sur l’analyse par IRM de la connectivité fonctionnelle du cerveau. Cette technique permet de visualiser les aires cérébrales actives, et les connexions qui s’établissent entre elles. Principale constatation des auteurs, « une augmentation de la connectivité entre les régions du thalamus et du cortex ». Ces deux zones cérébrales on le sait, jouent un rôle important dans le contrôle et l’exécution des mouvements.
L’exercice physique n’est pas seulement important sur le plan moteur. Il redonne de la motivation aux patients, et joue un rôle capital dans la lutte contre le découragement, l’abattement, voire les manifestations dépressives qui accompagnent souvent la maladie de Parkinson.