Parkinson : une maladie auto-immune ?
03 août 2016
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Selon des chercheurs canadiens, la mort de cellules neuronales dans la maladie de Parkinson pourrait être liée à l’hyperactivité du système immunitaire. Autrement dit, ils apportent la preuve selon laquelle, cette affection pourrait être une maladie auto-immune.
Michel Desjardins, de l’Université de Montréal et Heidi McBride, de l’Université McGill ont découvert que deux gènes associés à la maladie de Parkinson jouaient un rôle clef dans la régulation du système immunitaire. Baptisés PINK1 et Parkin, ils sont essentiels pour empêcher les cellules de se faire détecter et attaquer par le système immunitaire.
Quand ces deux gènes ne fonctionnent pas correctement, ce qui est le cas chez un sous-groupe de patients souffrant de la maladie de Parkinson, tout un mécanisme se met en marche, aboutissant à l’activation des lymphocytes T. Ces cellules du système immunitaire pénètrent alors dans le cerveau provoquant des anomalies au niveau des mitochondries, à l’origine de la destruction des cellules neuronales dopaminergiques.
L’ensemble de cette démonstration a été validé chez un modèle murin de la maladie de Parkinson où PINK1 ou Parkin sont absents. « Nous pensons que notre étude représente un changement de paradigme, car nous avons mis au jour une nouvelle voie biologique reliant les mitochondries aux mécanismes immunitaires de la maladie de Parkinson », concluent les auteurs.