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© THRUS PANYAWACHIROPAS/shutterstock.com
Les particules fines PM2.5, dont le diamètre est inférieur à 2.5 microns, constituent un des éléments polluants de l’air les plus néfastes pour la santé humaine. Elles sont en effet capables de pénétrer dans le flux sanguin et de détériorer les organes vitaux. Emises notamment par les gaz d’échappement des véhicules, elles sont également portées par les fumées des feux de forêts. Une étude californienne révèle que ces particules auraient un impact bien plus néfaste lorsqu’elles proviennent des incendies forestiers que de la circulation routière.
Après analyse de plusieurs vents californiens portant régulièrement les fumées de grands incendies dans la région, les chercheurs ont observé qu’une hausse de 10 microgrammes par mètre cube de particules fines augmentait de 1,3 à 10% les admissions hospitalières pour détresse respiratoire. Par comparaison, toujours pour une hausse de 10 microgrammes par mètre cube, l’impact sur le système hospitalier n’est que d’1% lorsque les particules fines étaient issues d’autres sources, comme la circulation.
« Ce constat suggère que les particules de la même taille n’ont pas toutes la même toxicité », soulignent les chercheurs. Par conséquent les seuils établis pour protéger la population des méfaits de la pollution devraient être réévalués en fonction de la source de cette pollution. Sans oublier que cette étude souligne l’importance des efforts pour freiner le réchauffement climatique, à l’origine de la prolifération des feux de forêts dans le monde.
Source : University of California, San Diego, mars 2021
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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