Partir seul(e) en vacances et… en profiter !
06 juillet 2022
Véritable poids pour les uns, expérience incomparable pour les autres… Selon toute logique, la solitude apparaît diversement ressentie selon qu’elle est subie ou choisie. Vous partez seul(e) en vacances ? Et si vous en profitiez pour rendre cette expérience enrichissante ? De quelle façon ?
« Trop souvent, nous avons des préjugés négatifs sur la solitude, qui nous conduisent à la craindre et à l’éviter, avant même de prendre le temps de la découvrir et de l’apprécier », plaide Gérard Macqueron, psychiatre et auteur d’un ouvrage intitulé Psychologie de la solitude.
Les week-ends prolongés voire les vacances peuvent ainsi constituer une opportunité de se frotter à la solitude, pour mieux la découvrir et l’appréhender. D’autant plus, comme le rappelle le psychiatre, que « nous avons tous en mémoire un week-end où n’ayant rien à faire, l’on a apprécié d’être seul ». Les vacances en solitaire, au calme, peuvent ainsi constituer autant de moments idoines pour « laisser flotter nos pensées sans contraintes ». Et de faire le plein d’une énergie nouvelle, avant d’aborder la rentrée.
Libérer l’esprit
Et pour cause, enchaîne Gérard Macqueron, « lorsque la solitude est choisie, recherchée, elle apporte souvent réconfort, ressource et calme intérieur ». Il donne l’exemple de « la rêverie, le repos, la prière, souvent recherchés pour apaiser l’esprit, adoucir les émotions, retrouver une paix intérieure. La création artistique, le travail manuel, l’écriture et la lecture permettent une évasion psychique qui libère d’un quotidien parfois trop pesant ». Autant d’activités auxquelles vous pouvez vous adonner en vacances, comme bon vous semble.
Partir seul, ne signifie pas pour autant faire vœu de solitude exacerbée et de mutisme total sur la période. Non. Profitez-en pour vous laisser surprendre de temps à autre, par quelques rencontres impromptues et autres contacts qui ne se seraient peut-être pas noués dans un autre contexte. « Partir seul ne signifie pas être fermé sur soi-même », poursuit Gérard Macqueron.
Le solo, une cible commerciale
Et d’enchaîner sur le même mode : « si vous pensez partir seul en vacances, pourquoi ne pas en profiter pour mettre en place quelque chose qui vous fasse plaisir ? » Quelques exemples ? « Inviter des amis, faire un voyage culturel ou sportif, vous rendre dans un club pour faire de nouvelles rencontres, rendre visite à votre famille éloignée… » De la même façon, il existe plusieurs sites internet et autres opérateurs touristiques qui ciblent justement les « solos » : que ce soit pour les rassembler et favoriser les connaissances ou non ! Histoire de rester dans l’action et de toujours choisir plutôt que subir…
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Source : Psychologie de la solitude, Gérard Macqueron, Collection : Poches Odile Jacob.
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Ecrit par : David Picot – Edité par : Vincent Roche