Pas assez d’alcool dans 13% des gels hydro-alcooliques

18 novembre 2020

Depuis le mois de mars et le début de la crise sanitaire, le gel hydro-alcoolique a pris une place considérable dans l'arsenal des gestes barrière destinés à empêcher la propagation du Sars-CoV-2. La répression des fraudes indique que plus des deux tiers de ces produits sont non conformes et que 13% d'entre eux ne contiennent pas assez d'alcool, et sont donc inefficaces.

Depuis maintenant 9 mois, le gel hydro-alcoolique fait partie des indispensables de notre vie quotidienne. Problème : il n’est pas toujours conforme à ce qu’il devrait être. Certains produits ont déjà été rappelés par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). D’autres vont bientôt connaître le même sort.

« Plus de 180 prélèvements ciblés de solutions et gels hydro-alcooliques ont été réalisés », indique ainsi la DGCCRF dans un point d’étape de contrôle de ces produits, publié ce mercredi 18 novembre. Et le bilan est plus que mitigé : 38% des produits analysés ont été déclarés non conformes, et 35% non conformes et dangereux.

Bien lire l’étiquette

Dans le détail, « 21 produits (13% des produits analysés) ont présenté une teneur en alcool insuffisante et se sont donc révélés non conformes et dangereux ». Une teneur en alcool suffisante, c’est au moins 60% du volume du produit, précise la DGCCRF. En dessous de ce seuil, il est considéré comme inefficace en matière de désinfection. Les 36 autres produits déclarés non conformes et dangereux, l’ont été en raison d’un étiquetage minimisant les dangers potentiels de ces produits, comme leur caractère inflammable.

« Les gels et solutions hydro-alcooliques sont des produits chimiques », rappelle la DGCCRF. Des produits « biocides » contenant des substances actives destinées à détruire virus et bactéries, « dont l’usage nécessite de suivre certaines précautions pour éviter tout danger », notamment chez les enfants. La lecture de l’étiquette sur le produit vous donnera de précieux renseignements sur la manière de l’utiliser en toute sécurité.

Elle doit contenir les informations suivantes :

  • L’identité de toute substance active biocide contenue dans le produit et sa concentration en unités métriques ;
  • Une mention d’avertissement, des mentions de danger et des pictogrammes suivant la composition du produit (par exemple provoque une irritation cutanée, peut provoquer une allergie cutanée) et éventuellement le nom d’autres substances dangereuses contenues dans le produit ;
  • Les recommandations du fabricant relatives aux conditions d’utilisation du produit ;
  • Des conseils sur le stockage du produit pour que celui-ci reste efficace jusqu’à la date de péremption indiquée (conserver à l’abri de la lumière, par exemple).
  • Source : DGCCRF, le 18 novembre 2020

  • Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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