Pas de saison pour la rhinite allergique

31 octobre 2005

Contrairement à ce que nombreux Français croient, la rhinite allergique sévit tout au long de l’année. Et pas seulement au printemps. Pas grave mais bien gênante, la rhinite ne doit pas être négligée. Surtout chez les asthmatiques.

Car elle aggrave leur maladie. Et ce donc toute l’année. Près de 8 asthmatiques sur 10 souffrent de rhinite allergique, a-t-on notamment rappelé lors des derniers Entretiens de Bichat. Ce qui pour les spécialistes est assez logique. Ces deux maladies touchant en effet l’appareil respiratoire. Dans sa partie haute – le nez – pour la rhinite et dans sa partie basse – les bronches – pour l’asthme.

De plus, leurs facteurs déclenchants sont communs et ne connaissent pas les saisons. Les allergènes domestiques comme les acariens, les poils de chats ou de chiens ou de plein air – comme les pollens, voire les polluants. Sans parler des infections respiratoires d’origine virale. Autant d’éléments qui expliquent pourquoi ces deux maladies doivent être prises en compte toute l’année.

A la racine des deux maladies, on retrouve un seul coupable : l’inflammation. Elle est initiée par les mêmes médiateurs chimiques. Ce qui justifie un traitement commun : jusqu’à présent, les dérivés de la cortisone étaient utilisés contre les deux maladies, par voie nasale et inhalée, avec les risques liés à ces médicaments très efficaces mais non dénués d’effets secondaires. Or, l’inflammation, du nez ou des bronches, passe aussi par la médiation des leucotriènes. Lesquels peuvent être bloqués par des médicaments spécifiques, les anti-leucotriènes, efficaces à la fois dans l’asthme et la rhinite allergique.

Il n’y a pas de saison pour traiter la rhinite. Pas plus qu’il n’y en a pour soigner l’asthme. S’occuper des deux permet de libérer l’appareil respiratoire. Le souffle c’est la vie, alors n’oublions pas qu’avant d’arriver aux poumons il passe… par le nez.

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