Pas forcément beaucoup dormir mais dormir mieux !

02 juillet 2009

Dormir, dormir, dormir… Pendant des années, la prise en charge de l’insomnie s’est focalisée sur l’obtention d’un plus grand nombre d’heures de sommeil.

S’endormir à tout prix, c’était la logique qui prévalait. En réalité pourtant, la qualité du sommeil obtenu se révèle tout aussi importante sinon plus, que sa quantité. Explications.

Une bonne nuit, c’est d’abord une nuit dont on ne se plaint pas. Celle qui donne le sentiment d’avoir pleinement récupéré. Bien sûr, la chose relève du subjectif. Certains d’entre nous ont besoin de dormir 7 heures, d’autres 10 heures… Il est généralement convenu, que la durée « idéale » de sommeil oscillerait entre 7 heures 30 et 8 heures par nuit.

Pour ceux justement qui ont du mal à « assurer » leur nuit (trois millions de Français sont concernés), la solution médicale a longtemps reposé sur l’utilisation d’hypnotiques de type benzodiazépines. Normal direz-vous, puisque ces produits provoquent inéluctablement le sommeil. Le hic, c’est qu’ils « assomment » le patient et modifie les cycles naturels du sommeil. Le réveil est alors difficile, souvent assorti d’une désagréable gueule de bois. Pire, les benzodiazépines entraînent une dépendance, et des accès de somnolence durant la journée. Or qui dit somnolence dit risque d’accidents – de la voie publique ou du travail – voire de chutes. Chez les seniors, ces chutes peuvent s’avérer très dangereuses, entraînant par exemple une fracture du col du fémur. Une fracture dont le taux de mortalité est de 25% dans l’année suivant l’accident.

D’où l’intérêt porté à des traitements au mode d’action plus physiologique, qui tout en étant efficace, évitent au maximum les effets secondaires. C’est le cas de la mélatonine, lorsqu’elle est absorbée au fil de la nuit, en « libération prolongée ». Prescrite aux plus de 55 ans, elle respecte l’architecture du sommeil. Elle agit ainsi sur la qualité du sommeil, influant sur l’équilibre du patient et sa qualité de vie.

  • Source : BMJ, 2005 ; 331 (7526) : 1169 ; Haute autorité de Santé, décembre 2008 ; Institut national du Sommeil et de la Vigilance, mars 2009

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