Pas si inoffensifs, les laxatifs à base de plantes…

24 octobre 2007

Contre la constipation, les plantes médicinales traditionnelles proposent une gamme étendue de laxatifs. Mais ces substances « naturelles » ne sont pas anodines. Gare aux effets indésirables et surtout aux interactions médicamenteuses.

« Tout laxatif est en principe susceptible de perturber l’absorption de médicaments » mettent en garde les rédacteurs de la Revue Prescrire. C’est plus particulièrement le cas de ceux qui renferment des argiles, des oxydes, des hydroxydes et des sels de magnésium ou d’aluminium mais aussi des laxatifs de lest. « Ils doivent être pris à distance d’autres médicaments ».

Et avec modération ! Tout abus prolongé augmente les risques de diarrhées chroniques et d’hypokaliémie, un trouble caractérisé par une diminution anormale du taux sanguin de potassium. Quant à la consommation excessive de laxatifs dits anthracéniques – extraits d’aloès, d’anis, de fucus, de bourdaine, de boldo, de tamarin et de cascara- elle a été associée à un risque de mélanose colique. En d’autres termes, la muqueuse intestinale devient… noire ! Un lien entre certains cancers coliques et la prise prolongée d’anthracéniques a aussi été évoqué dans une étude. A confirmer toutefois.

Rappelons enfin que la constipation se combat surtout en instaurant un régime riche en fruits et en fibres. Vous en trouverez en abondance dans le son de blé, le pain complet, les haricots blancs, les pois chiche, les amandes, les noix, mais aussi dans les carottes, les pommes de terre et les choux verts. Buvez abondamment et pratiquez un exercice physique. Et surtout, avant de recourir à telle ou telle substance, parlez-en à votre médecin.

  • Source : La Revue Prescrire, tome 27, n°286

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