Pénétration douloureuse : quelles causes ?
11 septembre 2020
De nombreuses femmes souffrent de douleurs lors de la pénétration. Cela s’appelle la dyspareunie. Et les causes sont multiples et souvent difficiles à diagnostiquer. Parlez-en si vous êtes concernée, avec votre partenaire et un médecin.
Pour comprendre l’origine des douleurs, il est important de repérer quand et à quel endroit elles surviennent. Si elles se manifestent dans le bas-ventre à la fin de la pénétration (dyspareunie profonde), le problème peut venir des ovaires (kyste) ou du système urinaire (inflammation de l’urètre, cystite). Cela peut aussi être le signe d’une descente d’organes ou d’une endométriose.
Quand la gêne survient au début de la pénétration (dyspareunie superficielle), la sécheresse vaginale est souvent responsable. Pas question pour autant de culpabiliser, d’un côté ou de l’autre. N’allez pas croire qu’elle est forcément due à un manque de désir pour votre partenaire, ou à un manque de talent de la part de ce dernier : la ménopause, certains traitements médicamenteux, la prise de la pilule peuvent aussi réduire les sécrétions. L’utilisation d’un lubrifiant suffit alors bien souvent à tout faire rentrer dans l’ordre.
Autre motif fréquent de douleur : une épisiotomie mal cicatrisée. Là aussi des solutions existent, les chirurgiens peuvent la reprendre chirurgicalement. Plus complexe, le vaginisme n’est pas non plus une fatalité. Cette peur panique de la pénétration se soigne bien, à condition d’oser en parler à un gynécologue ou un sexologue.
A noter : les hommes aussi peuvent souffrir de dyspareunie. Chez eux, les douleurs sont le plus souvent dues à une irritation de la peau, une infection ou une inflammation du pénis, une réaction allergique, une infection de la prostate, la maladie de La Peyronie… Les causes psychologiques sont plus rares. Dans tous les cas, il ne faut pas hésiter à en parler à un urologue. Oser évoquer ses problèmes sexuels n’est pas un signe de faiblesse mais au contraire une marque de courage. Sans compter que certaines pathologies à l’origine des douleurs nécessitent un traitement sous peine de s’aggraver.
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Source : Site du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français - Pour que l’amour et la sexualité ne meurent pas, Yvon Dallaire, Les éditions Québec-Livres, 216 pages, 17,90 euros