











Cette question vous étonne? Vous pouvez respirer. Vous nappartenez pas aux 6% de Français selon qui « un enfant ne souffre pas comme un adulte ! » Quel chiffre effrayant Pourtant, il est vraisemblablement assez proche de la vérité. Cette proportion représente-t-elle la population qui na jamais eu ni enfants malades, ni loccasion den approcher de très près? Même si cest vrai, un tel manque « dimagination » sexplique mal. Enfin, comment se peut-il que seulement 40% des personnes interrogées aient indiqué quelles seraient « tout à fait daccord » ou « assez daccord » pour que le médecin prescrive de la morphine à leur enfant sil devait souffrir intensément? Est-il pensable que seule une minorité de parents souhaite empêcher leur enfant de souffrir?
En fait 38% des parents ne « savent pas » sils accepteraient des morphiniques pour leur petit. Cet aveu dignorance nous renvoie à notre responsabilité terrible pour labsence dinformation en la matière. Convenablement utilisée, la morphine nest pas un toxique. Elle ne « fabrique » pas des toxicomanes et ne coupe pas le malade du monde extérieur. En revanche, elle laffranchit de la souffrance qui le mine et le diminue. En lan 2000 la plupart des douleurs sont illégitimes car nous pouvons y mettre fin. En raison de son caractère barbare et injuste, celle de lenfant est plus intolérable encore. Est-il pensable que seule une minorité de parents souhaite empêcher leur enfant de souffrir ?
Source : Enquête Santéscan-Théraplix 1999
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