











L’Union nationale des omnipraticiens de France (UNOF) vient de rendre public les « principes fondamentaux de la permanence des soins des médecins généralistes. Le document est sur la table du gouvernement, qui se trouve mis en demeure d’agir…
Car la menace est claire : « Si les conditions nécessaires à la réalisation et au bon fonctionnement de la Permanence des soins, et notamment son financement et la charge de travail des médecins n’étaient pas réunies et que les préfets soient amenés à réquisitionner de manière abusive, l’UNOF appellerait tous les médecins généralistes à se mobiliser dans un nouveau mouvement national de grève des gardes. » Que se serait-il passé si une telle grève avait été en cours lors de la canicule de l’été dernier, quand les capacités du service public de veille, d’alerte et de soins ont tragiquement montré leurs limites ?
La grève aurait été suspendue certes. Mais après que le mal eut été fait… Les événements d’août 2003 ont clairement montré, à des corps d’état rétifs à toute coopération avec le secteur libéral, qu’ils ne pouvaient faire sans une participation équilibrée de ce dernier. Equilibrée, donc dûment reconnue et honorée… C’est ce constat qui a mené les responsables de la santé à promulguer le décret 2003-880 du 15 septembre 2003, puis l’arrêté et la Circulaire DHOS du 12 décembre 2003. Une chronologie qui traduit clairement la filiation « post-caniculaire » de l’organisation de la permanence des soins…
Le but de cette permanence libérale n’est pas selon ses promoteurs, « de créer un espace concurrentiel à l’offre fournie dans les heures ouvrables des cabinets médicaux ». Et pas davantage « de répondre à des demandes abusives venant soit de la population, soit d’autres organisations de permanence (qui n’auraient pas) régulé leur accès ». En clair, le public doit apprendre le bon usage des urgences. Et le secteur public doit gérer convenablement l’accès aux vraies urgences hospitalières. Premier syndicat de médecins généralistes au niveau national, l’UNOF s’est investie dans l’organisation de cette permanence des soins. Les semaines qui viennent nous diront si le ministère de la Santé s’avère capable de suivre le rythme. Et de mettre en place la réforme d’un système qui s’est effondré sous la pression.
Source : UNOF, 13 janvier 2004
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