Perturbateurs endocriniens : des lacunes dans l’évaluation

Une étude de la Commission européenne sur les perturbateurs endocriniens met en lumière des lacunes inquiétantes dans l’évaluation de leur innocuité. Présentes dans de nombreux produits chimiques, ces substances sont soupçonnées rappelons-le, de nuire au système hormonal humain.

Les auteurs de cette évaluation – State of the Art of the Assessment of Endocrine Disrupters – ont passé en revue les données scientifiques disponibles sur les perturbateurs endocriniens, ainsi que leur évaluation scientifique. « Ses conclusions confirment l’effet cocktail » de ces substances, explique le Bureau européen des Unions de Consommateurs (BEUC). Autrement dit, le processus selon lequel des produits chimiques non dangereux pris isolément, peuvent le devenir lorsqu’ils sont combinés à d’autres substances.

Par ailleurs, ce travail confirme l’existence de risques accrus en cas d’exposition lors des étapes critiques du développement humain. « Le fœtus et les enfants en bas âge sont particulièrement vulnérables et risquent de développer des maladies chroniques plus tard dans la vie ». Ses auteurs enfin, critiquent les méthodes internationales de tests, dont ils estiment qu’elles ne permettent pas d’identifier les composés chimiques à effet de perturbateurs endocriniens.

Pour Monique Goyens, Directeur général du BEUC, « ce rapport confirme qu’actuellement, nous ne pouvons pas nous fier aux méthodes internationales de tests ni aux lois européennes pour écarter les produits chimiques dangereux de nos produits de consommation quotidiens ».

Aller plus loin : Téléchargez les résultats de l’étude.

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  Source : State of the Art of the Assessment of Endocrine Disrupters, Direction générale Environnement de la Commission européenne, 23 décembre 2011- BEUC, 21 février 2012