











Accueil » Santé Publique » Environnement » Pesticides aux Antilles : le rapport Belpomme contesté
A ce jour, « aucun lien n’a été démontré entre l’exposition aux pesticides aux Antilles et les observations sanitaires qui y ont été effectuées », précise l’Institut de Veille sanitaire (InVS). Ce dernier met ainsi en perspective le rapport du Pr Dominique Belpomme rendu public hier, et que certains observateurs jugent alarmiste.
Comment expliquer la plus grande fréquence du cancer de la prostate aux Antilles par rapport à la métropole ? « Par l’origine ethnique de la population. Ce facteur de risque est bien documenté aux Etats-Unis » souligne ainsi à juste titre l’InVS.
Quant à la diminution du nombre d’enfants par femme, « elle est également non spécifique et relève de bien d’autres causes que d’un impact sanitaire sur la biologie de la reproduction ». Et l’InVS de citer en référence une étude réalisée aux Etats-Unis, dont Destination Santé s’était d’ailleurs fait l’écho hier. Les résultats ont démontré la « toxicité principalement hépatique, neurologique et sur la reproduction » de la chlordécone. L’Institut souligne pourtant que « ces effets ont été observés pour des expositions beaucoup plus importantes que celles enregistrées aux Antilles ». Et pour cause, ils avaient été constatés à la suite… de l’explosion d’une usine de production de chlordécone !
Plusieurs études sont actuellement en cours pour améliorer les connaissances sur le sujet. L’InVS assure enfin « maintenir et renforcer la surveillance aux Antilles pour détecter toute conséquence sanitaire potentiellement liée à la présence de pesticides organochlorés ».
Source : InVS, 18 septembre 2007
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