











Accueil » Santé Publique » Pharmacovigilance : la France toujours en retard
Selon la loi du 29 décembre 2011, « la pharmacovigilance a pour objet la surveillance, l’évaluation, la prévention et la gestion du risque d’effet indésirable résultant de l’utilisation des médicaments ». Les effets indésirables de ces derniers, seraient à l’origine de 5% à 10% des hospitalisations en France. Et selon l’Académie nationale de médecine, « on peut estimer que 10 000 à 30 000 décès sont, chaque année en France, en rapport avec un effet indésirable médicamenteux ».
Ces chiffres qui font frémir, illustrent l’importance de parvenir à une meilleure efficacité du système de pharmacovigilance. L’Académie demande ainsi la mise en place d’un enseignement spécifique de pharmacovigilance pour tous les futurs professionnels de santé : étudiants en médecine, en pharmacie, en chirurgie dentaire, paramédicaux et auxiliaires médicaux…
Un pictogramme pour les médicaments sous surveillance ?
Les Sages rappellent par ailleurs, que « la notification spontanée des effets secondaires indésirables fait partie intégrante de l’exercice des professions de santé ». C’est pourquoi elle recommande « la mise en place de mesures fortes de sensibilisation de tous les professionnels de santé à la pharmacovigilance, et la stricte obligation qui leur est faite de déclarer les effets secondaires médicamenteux ».
Le rapport bénéfice/risque d’un médicament est nécessairement évolutif, tout au long de la « vie » de la substance. C’est particulièrement vrai bien sûr, au cours des premières années de commercialisation. D’ailleurs, chaque nouveau médicament en France fait l’objet d’un Plan de gestion de risque. Ce dernier permet de mieux quantifier les risques des nouveaux médicaments, et de compléter les données disponibles au moment de leur mise sur le marché. Mais également de surveiller leur bon usage dans les conditions réelles d’utilisation.
Durant cette période de surveillance particulièrement étroite, l’Académie estime ainsi qu’il serait justifié de mettre en place « un pictogramme sur le conditionnement des médicaments sous surveillance. Cette situation pourrait concerner les nouveaux médicaments, mais aussi les anciens à la suite d’alertes et/ou de notifications d’effets indésirables ».
Aller plus loin : Lire le Rapport de l’Académie nationale de médecine.
Source : Académie nationale de médecine, 26 novembre 2012
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