Phytothérapie : dans la ligne de myrrhe
25 août 2016
marilyn barbone/shutterstock.com
Dans l’inconscient collectif, la myrrhe est l’un des cadeaux apportés par les rois mages à Jésus pour célébrer sa naissance. Elle est aujourd’hui largement utilisée en phytothérapie, notamment pour ses propriétés anti-inflammatoires. Mais cette gomme résineuse est-elle vraiment miraculeuse ?
Originaire du nord-est de l’Afrique et de la péninsule arabique, la myrrhe a une fonction astringente efficace dans le traitement des inflammations buccales et du pharynx. La myrrhe peut être utilisée pour soigner un aphte, une gingivite. Elle entre aussi dans la prise en charge d’une pharyngite et d’une amygdalite. Cette plante agit aussi contre les infections en activant la production des phagocytes (des cellules essentielles à la destruction des agents pathogènes).
La partie active de la myrrhe est retrouvée dans la gomme résine. Elle présente l’avantage d’être non allergène et non phototoxique au contact de la peau. Il est donc possible de l’utiliser pour les soins cutanés sans s’exposer à un risque d’effets secondaires, même pour les peaux sensibles.
Une plantes aux multiples actions
Les propriétés de cette plante ne s’exercent pas seulement sur les muqueuses buccales. Son action protectrice sur les cellules gastriques chez la souris a par ailleurs fait l’objet d’une publication dans le Journal Ethnopharmacol il y a plusieurs années déjà, en 1997. Des propriétés reconnues par la Commission E (autorité scientifique allemande) et l’European Scientific Cooperativ on Phytotherapy (ESCOP).
Son pouvoir astringent et cicatrisant participe également au traitement des hémorroïdes, de l’eczéma et des inflammations cutanées. Autre propriété, chez le rat, un pouvoir hypoglycémiant a été repéré présentant un diabète. Enfin, chez le rongeur toujours, la myrrhe possède des propriétés antithrombotiques et limite donc le risque de formation d’un caillot sanguin.
Où la trouver ?
Cette plante entre principalement dans la composition des bains de bouche, de certains dentifrices et baumes à lèvre. En pharmacie, la myrrhe est aussi disponible sous forme d’huile essentielle, de résine ou de teinture. Enfin, cette plante est retrouvée dans certains cosmétiques et produits d’hygiène (savon, crèmes, lotions…)
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Source : http://www.ncbi.nlm.nih.gov - « 120 plantes médicinales, composition, mode d’action et intérêt thérapeutique. De l’ail à la vigne rouge », Max Rombi et Dominique Robert – Edition Alpen
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Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Vincent Roche