Pieds de Bébé : des malpositions sans gravité
18 février 2015
A la naissance, les pieds sont essentiellement composés de graisse et de cartilage. © Phovoir
Après avoir été un peu à l’étroit dans l’utérus, les pieds des tout-petits ont parfois une drôle d’allure à la naissance. Rassurez-vous, ces malpositions sont le plus souvent passagères et sans gravité. Prises en charge précocement, elles se corrigent très bien.
Très malléables, composés essentiellement de graisse et de cartilage, les pieds des bébés peuvent adopter de mauvaises positions durant la grossesse, surtout s’ils sont un peu à l’étroit dans la cavité utérine. Zoom sur les petites bizarreries les plus fréquentes.
Le pied avec métatarsus varus. L’avant du pied est enroulé vers l’intérieur. Le traitement repose sur de la rééducation, le kinésithérapeute effectuant des mouvements inverses à la déformation. Dans les cas les plus marqués, les médecins recommandent le port de petites attelles durant la nuit. A l’âge de la marche, si cette déformation est toujours présente, le port de chaussures spéciales est préconisé.
Le pied talus. Le pied forme un angle aigu avec l’axe de la jambe. C’est très impressionnant mais cela se corrige très facilement. La décision de traiter ou d’attendre que tout rentre dans l’ordre spontanément dépend des premiers examens cliniques pratiqués à la maternité. Il arrive en effet que le pied retrouve de lui-même une position normale. Sinon, il faut envisager des séances de rééducation chez le kinésithérapeute, accompagnées au besoin du port d’une contention plus ou moins souple.
Le pied talus valgus. Le pied est fléchi sur la jambe et tourné vers l’extérieur. Le phénomène peut se corriger de lui-même. Si l’intensité de la déviation le justifie, des séances de rééducation chez le kinésithérapeute et le port d’attelles suffiront.
A noter : à la naissance, quasiment tous les bébés semblent avoir les pieds plats. Normal, leur voûte plantaire est masquée par un coussin graisseux. Le phénomène s’estompe au fil des années. Seule une minorité d’enfants ont encore les pieds plats à 10 ans. Et seuls ceux se plaignant de douleurs en marchant nécessitent un traitement. Le port de semelles correctrices durant l’enfance n’a pas fait ses preuves en termes d’efficacité.
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Source : Elever son enfant, professeur Marcel Rufo, Christine Schilte, Hachette Famille, 719 pages, 29,90€ ; Site de la Société Canadienne de Pédiatrie consulté le 18 février 2015
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Ecrit par : Aurélia Dubuc – Edité par : Emmanuel Ducreuzet