Pilule: quand le progrès… régresse!

06 octobre 1999

Les pilules contraceptives de 3ème génération provoquent-elles un risque accru d’accident thromboembolique en comparaison de celles dites de seconde génération? Plusieurs études successives sont parvenues à cette conclusion. Tant et si bien que le British Medical Journal met aujourd’hui en question leur utilisation systématique. C’est un travail mené par une équipe danoise qui a réveillé la polémique. Il a en effet démontré que le nombre de femmes de 15 à 49 ans admises en milieu hospitalier pour embolies avait nettement augmenté depuis l’introduction de cette nouvelle contraception orale. Sous le terme d’embolies, les auteurs recouvrent aussi bien les embolies pulmonaires que les phlébites ou autres troubles de la coagulation. Leur incidence serait passée de 15 à 25 pour 100.000 femmes et par an, soit un accroissement de 66%. Dans un éditorial publié dans le même exemplaire de la revue, le Dr Paul O’ Brien, de Londres, rappelle que 4 études avaient déjà démontré que la fréquence de ces accidents était doublée chez les femmes utilisant ce nouveau moyen contraceptif. Constatant que « dans un marché qui se monte à 3 milliards de dollars américains par an les enjeux sont évidemment importants », il recommande à ses confrères de choisir en premier lieu les pilules de 2ème génération. « Ce n’est pas que les plus récentes soient dangereuses », précise-t-il non sans malice. « C’est plutôt que nous disposons d’un moyen plus sûr ».

  • Source : Mellemkjr et al., BMJ, 23/09/99

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