Pilules pour chattes et chiennes : à utiliser avec précaution
01 juin 2022
Alternative à la stérilisation, la contraception pour les chattes et les chiennes n’est pas sans risque pour leur santé lorsqu’elle est mal utilisée. Petit rappel.
Pour éviter les grossesses indésirables de nos animaux de compagnie, il y a la stérilisation. Cette solution définitive consiste à retirer les ovaires de la chienne ou de la chatte. Et puis, il y a la contraception, sous forme d’injections réalisées par le vétérinaire, ou de comprimés administrables par le maître de l’animal.
Cette dernière forme de contraception fait régulièrement l’objet de déclarations d’effet indésirable à l’Agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV), au sein de l’Anses. Une vingtaine chaque année, dues aux effets de l’action hormonale des pilules Canipil®, Felipil®, Megecat®, Megepil Cat®, Piludog® et Controlestril 10®, qui contiennent de l’acétate de mégestrol ou de l’acétate de médroxyprogestérone.
Infections, tumeurs…
Ces effets secondaires connus, documentés et qui figurent sur les notices des médicaments, « surviennent surtout suite à une prise prolongée, mais un traitement de courte durée peut également les déclencher », précise l’Anses. Le plus souvent, ils sont d’ordre génitaux : infections, hypertrophies et tumeurs de l’utérus, hypertrophies et tumeurs mammaires. Un diabète sucré peut également survenir.
Pour les éviter, l’Anses rappelle que ces pilules ne doivent être délivrées que sur ordonnance par un vétérinaire et que leur utilisation doit respecter un certain nombre de recommandations. Le risque d’effet indésirable grave augmentant avec la durée de traitement, l’administration doit par exemple être limitée au strict nécessaire. Le surdosage, qui augmente lui aussi le risque de survenue de ces effets indésirables, pourra être évité à condition que l’animal soit pesé avant chaque traitement, et la dose ajustée à son poids. Des contrôles réguliers seront également réalisés chez le vétérinaire si le traitement dure plus de trois mois.