Placenta prævia : quels facteurs de risque?

13 mai 2015

Pathologie multifactorielle, le placenta prævia survient lors d’1 grossesse sur 200. Dans ce cas, le placenta – anormalement logé dans la partie inférieure de l’utérus – bloque l’ouverture du col de l’utérus. A la naissance, l’enfant n’a pas la place de passer par les voies naturelles. L’accouchement se fait alors par césarienne.

Fonctionnel dès le 3e mois de la grossesse, le placenta est indispensable au développement du fœtus dans l’utérus. Au fil des 9 mois, cet organe assure l’échange des nutriments et des gaz du sang entre la mère et l’enfant.

Il est normalement situé dans la partie supérieure de l’utérus pour laisser au fœtus la place nécessaire à sa croissance. Une fois le terme arrivé, la situation idéale pour une naissance par voie basse veut que le placenta reste dans cette position. Mais en cas de placenta prævia, il se forme dans la partie basse de l’utérus, à l’ouverture du col. Dans ce cas, le fœtus n’a plus la place pour se frayer un passage lors de la naissance. L’accouchement se fait alors obligatoirement par césarienne.

Il existe trois formes de placenta prævia. Il est dit central lorsque le placenta recouvre complètement l’ouverture du placenta, partiel lorsqu’un espace est libéré entre le placenta et le col, marginal lorsqu’il se localise à l’ouverture du col utérin. Au 3e mois de grossesse, les principaux signes sont des saignements dus au détachement de parois de l’utérus au cours du premier et second trimestre ainsi que des crampes utérines.

Qui est exposé ?

Divers facteurs exposent au risque du placenta prævia. Une nidation trop basse de l’œuf dans le col utérin amène ce tissu à se constituer tout près de l’ouverture du col. Une femme dont la muqueuse est fragilisée par la présence de cicatrices ou de fibromes y sera aussi plus exposée. La survenue de cette pathologie est plus fréquente chez les fumeuses, lorsque la femme attend des jumeaux, qu’elle a déjà eu plusieurs enfants et/ou que la fécondation s’est faite par procréation médicale assistée. Cette probabilité est aussi liée à l’âge de la mère. Ainsi, les femmes de plus de 30 ans sont trois fois plus exposées à ce risque comparées aux jeunes de moins de 20 ans.

Anticipées par les médecins, les complications sont rares. En effet, le suivi médical de la future mère et de son enfant – avant, pendant et après l’accouchement – réduit significativement le retard de croissance du fœtus. Lequel survient dès lors que le manque d’approvisionnement en sang entre le placenta et le fœtus est trop important. Cette prise en charge permet aussi de prévenir :

  • Une anémie fœtale liée au manque de fer apporté à l’enfant ;
  • Une infection et la formation de caillots sanguins dans l’utérus ;
  • Une transfusion en urgence en cas d’hémorragie déclarée à l’accouchement.
  • Source : Indications de la césarienne programmée à terme, recommandations 2012, Haute autorité de Santé

  • Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

Aller à la barre d’outils