











Accueil » Médecine » Maladies infectieuses » Plan pandémie : 5b ou 6, qu’est-ce que ça change… ?
La France elle, évoque un passage en phase 5b, un stade qui n’existe pas dans la classification OMS. Si cette dernière émet une recommandation et non une obligation, rares pourtant sont les Etats qui prendraient le risque de ne pas suivre les conseils de l’Agence des Nations-Unies en charge de la Santé… La question se pose donc inévitablement, d’évaluer les contraintes qui résulteraient pour la population française, de ce passage à une alerte sanitaire maximale.
Celles-ci en effet, seront très lourdes. Nous vivons actuellement en phase 5a. Mis à part les appels à la prudence et messages d’information diffusés dans les gares et les aéroports, notre quotidien est loin d’en être perturbé. Or le Plan national de prévention et de lutte contre une pandémie grippale élaboré par la France, prévoit deux autres phases, classées en 5b et 6. Elles sont particulièrement drastiques en termes de limitation de déplacements et de concentrations humaines.
En France, le passage aux phases 5b ou 6 paraît artificiel. Les mesures mises en œuvre et les critères de décision sont en effet identiques. Lorsque la transmission interhumaine du virus est confirmée, que celui-ci se propage dans les régions, le démarrage de l’épidémie sur le territoire national est confirmé.
Dès lors, la totalité des établissements d’enseignement et de formation (crèches, écoles, collèges, lycées, universités…) doivent fermer leurs portes. Les populations concernées doivent rester à domicile, « mesure indispensable pour limiter la contagion » précise le « Plan pandémie ».
Les activités professionnelles « non vitales » suspendues
Toutes les activités collectives sont par ailleurs suspendues : spectacles, rencontres sportives, salons… rien n’y échappe. Même les activités cultuelles doivent être adaptées. La liberté de culte oui, mais sans mise en danger des croyants. Ces derniers devront donc porter des masques.
L’ensemble des structures professionnelles « non-essentielles » ou vitales (à l’exception donc du corps médical, des pompiers, de la police, des armées, des instances gouvernantes…) doivent restreindre au maximum leurs activités, voire les suspendre. L’objectif est de « limiter les déplacements individuels aux seuls nécessaires ». En fonction de la virulence du virus, les transports collectifs sont réduits voire interrompus.
D’autres mesures, administratives et techniques, sont également prévues. Elles ne concernent pas directement le grand public. La seule qui aurait un impact réel sur notre quotidien est d’ordre sanitaire : le passage en phase pandémique entraînerait la suspension du système du « médecin traitant », pour faciliter la prise en charge des malades. Ces derniers pourront ainsi se rendre chez n’importe quel médecin sans encourir de majoration.
Source : Plan national « Pandémie grippale », Secrétariat général de la Défense nationale, 20 février 2009
Recevez chaque jour par e-mail les dernières actualités santé.