Pneumonie et diarrhées, les combattre ensemble
17 avril 2013
La pneumonie et la diarrhée tuent des enfants de moins de 5 ans, essentiellement dans les pays en développement. ©OMS
Dans les pays en développement, la pneumonie et la diarrhée sont responsables de près d’un tiers des décès chez les enfants de moins de cinq ans. Près de 90% de ceux-ci surviennent en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud. Une hécatombe d’autant plus insupportable qu’il existe des moyens de prévention efficaces. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’UNICEF ont décidé de mettre au point un plan de lutte unique contre les deux pathologies. Objectif, sauver 2 millions d’enfants par an.
« Il arrive trop souvent que des stratégies de lutte contre la pneumonie et la diarrhée soient menées en parallèle », explique le Dr Elizabeth Mason, directrice du Département Santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent de l’OMS. Or « comme le montrent déjà les exemples de pays tels que le Bangladesh, le Cambodge, l’Éthiopie, le Malawi, le Pakistan et la Tanzanie, il est judicieux sur le plan de la santé et rationnel du point de vue économique de rapprocher davantage ces stratégies. » C’est pourquoi les deux organisations ont défini des objectifs mondiaux à atteindre d’ici à 2025 :
- « Une réduction de 75% de l’incidence des pneumonies et diarrhées sévères chez les enfants de moins de cinq ans par rapport aux niveaux de 2010 ;
- La quasi-élimination des décès dus à ces maladies dans le même groupe d’âge ;
- Une réduction de 40% à l’échelle mondiale du nombre d’enfants de moins de cinq ans souffrant d’un retard de croissance. »
Des moyens de prévention et des soins pour tous les enfants
Pour ce faire, le plan prévoit que « 90% des enfants devraient avoir accès à une antibiothérapie pour la pneumonie et à un traitement par sels de réhydratation orale pour la diarrhée, contre respectivement, 31% et 35% aujourd’hui ». En outre, « tous les enfants devraient avoir accès à des installations sanitaires améliorées et à une eau de boisson salubre ». Enfin, compte tenu des résultats satisfaisants déjà obtenus dans certains pays en ce qui concerne l’introduction de nouveaux vaccins antipneumococciques et antirotavirus, le programme de l’OMS et de l’UNICEF vise un taux de couverture de 90% d’ici à 2025.
« La vaccination contre le pneumocoque, l’Haemophilus influenzae de type b (Hib), la rougeole et la coqueluche est le moyen le plus efficace de prévenir la pneumonie, et la vaccination antirotavirus est une mesure clé pour prévenir la diarrhée », ajoute le Dr Seth Berkley, directeur exécutif du GAVI Alliance, qui soutient fermement ce plan d’action mondial.
Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : Emmanuel Ducreuzet