Poils pubiens : à quoi servent-ils ?

03 mars 2025

L’épilation pubienne est devenue une pratique courante chez les hommes comme les femmes. Et ce, dans le monde entier, à en croire les études sur le sujet. Pourtant, ici comme sur d’autres parties du corps, le poil exerce de véritables fonctions. Lesquelles ?

Le type d’implantation des poils pubiens constitue un caractère sexuel secondaire : chez l’homme, celle-ci tend à former un losange en remontant jusqu’au nombril. Chez la femme, elle est triangulaire. La mission de ces poils est simple : protéger la peau de cette zone. Autrement dit, éloigner du pubis, la poussière et autres germes afin de prévenir les infections. Ils protègent également la peau des frottements et frictions, avec les sous-vêtements notamment.

Sueur et bactéries…

Chez la femme, comme le rapporte le Collège américain des gynécologues et obstétriciens, « le vagin est un organe autonettoyant ». Ce qui signifie que « si vous sentez une odeur corporelle, c’est parce que vos poils pubiens font leur travail en retenant la sueur et les bactéries ». Pour prendre soin de votre zone pubienne, il suffit de la rincer régulièrement à l’eau.

Comme c’est aussi le cas au niveau par exemple des aisselles, les poils des organes génitaux auraient non seulement un rôle protecteur, mais ils seraient donc capables de capter les odeurs. En particulier les fameuses phéromones, ces substances qui jouent un rôle dans l’attraction sexuelle.

Mauvaise image

Quant à la question de les épiler, les spécialistes américains prennent toutefois soin de rappeler qu’« il n’existe aucune raison médicale », étant donné qu’« il n’y a rien de sale ou d’impur dans les poils pubiens ». Et d’insister face aux injonctions sociétales qui enjoignent à retirer cette pilosité : « les poils pubiens sont normaux. Il n’y a aucune raison de vous excuser pour la présence de ces poils. Que ce soit auprès d’un médecin ou de qui que ce soit d’autre ».

  • Source : Dictionnaire de l’Académie nationale de médecine - Collège américains des gynécologues et obstétriciens - Truesdale MD, Osterberg EC, Gaither TW, et al. Prevalence of Pubic Hair Grooming–Related Injuries and Identification of High-Risk Individuals in the United States. JAMA Dermatol. 2017;153(11):1114–1121

  • Ecrit par : David Picot – Edité par Emmanuel Ducreuzet

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