Poliovirus : une vigilance maintenue
05 mars 2015
Un cas de migration du virus de la poliomyélite a été confirmé entre le Pakistan et l’Afghanistan. ©Rebecca Conway/IRIN
Depuis le 13 novembre 2014, la propagation de la poliomyélite a décliné dans les zones à risque. « Mais un nouveau cas a été exporté du Pakistan vers l’Afghanistan », rapporte l’OMS dans sa mise à jour des recommandations rendue publique ce mercredi 4 mars.
A ce jour, le risque d’une nouvelle flambée mondiale de poliomyélite semble avoir sensiblement reculé . « Pour autant, la propagation reste une menace, en particulier en Moyen-Orient et en Afrique Centrale », décrit l’OMS à l’occasion du 4e Comité d’urgence sur la propagation internationale du poliovirus. La reconduite des mesures de sécurité a donc été confirmée pour une durée de 3 mois.
La vaccination au cœur du dispositif
Malgré des efforts en matière de prévention (campagnes nationales de vaccination), le virus s’est exporté du Pakistan vers l’Afghanistan. « Des centres d’urgence ont été ouverts dans les provinces les plus impactées, et les programmes de prévention ont repris au Waziristan, région au nord-ouest du Pakistan », note d’ailleurs l’OMS dans son bilan. Le Cameroun, la Guinée Equatoriale et la Syrie sont aussi concernés par une résurgence du virus respectivement depuis les 11 mars, 4 avril et 17 mars.
Pour endiguer la migration du virus, l’Organisation recommande donc « aux autorités de limiter les déplacements inter-frontaliers, de restreindre les entrées dans ces deux pays, et d’interdire aux habitants non vaccinés de voyager à l’étranger ». Autant de mesures qui concernent aussi l’Afghanistan, l’Ethiopie, l’Irak, Israël et le Nigeria.
Quelle riposte ?
« La coordination internationale doit donc se maintenir jusqu’en juin 2015, saison du pic de transmission, pour éviter que la flambée ne fragilise encore davantage les systèmes de santé des pays impactés ». L’une des priorités consiste aujourd’hui à repérer les patients non protégés afin d’étendre la couverture vaccinale. Les autorités nationales sont, elles, chargées de mettre en œuvre l’analyse régulière des eaux usées, sources de contamination, et de mener les recherches épidémiologiques afin de mettre en évidence d’autres traces du virus.
Enfin, pour limiter le risque de propagation, « tous les voyageurs à destination ou en provenance des zones touchées doivent être entièrement vaccinés contre la poliomyélite », rappelle l’OMS.
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Source : Organisation mondiale de la Santé (OMS), le 4 mars 2014
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Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Dominique Salomon