Pollution : évitons les écoles au bord des routes

18 mai 2009

Ecoles à proximité d’axes routiers, parkings souterrains, métro… Le premier Salon Sante-Environnement qui s’est tenu ce week-end à Paris, a vu évoquer les taux de pollution inquiétants de nombreux lieux accueillant du public en France. Certaines écoles seraient particulièrement concernées.

Etablissements scolaires. « Il faut arrêter de bâtir des écoles à proximité des grands axes routiers » lance Isabella Annesi-Maesano, directrice de recherche à l’INSERM. Les conséquences pour la santé des enfants seraient en effet réelles : d’après une étude qu’elle a coordonnée en 2007, les moins de 10 ans scolarisés dans des zones exposées à une forte pollution de l’air présentent un risque d’eczéma trois fois plus élevé que les autres. Quant à l’asthme d’effort, son incidence est augmentée de 150%…

L’auteur pointe particulièrement du doigt les établissements scolaires situés en bordure d’autoroute ou de quatre voies. « Nous en avons observé en région parisienne, et même dans une ville comme Reims », illustre-t-elle. « En cas de trafic dense ou de bouchons, les enfants -comme les enseignants d’ailleurs, n.d.l.r.- sont exposés à des taux très élevés de particules fines, de composés organiques volatiles et de dioxyde d’azote ».

Parkings souterrains. Dans un avis publié en mai 2007, l’Agence française de Sécurité sanitaire de l’Environnement et du Travail (AFSSET) estime que « les risques sanitaires liés aux parcs de stationnement couverts sont difficiles à évaluer mais qu’ils ne peuvent être considérés comme négligeables, notamment pour des expositions prolongées et répétées ».

C’est pourquoi Isabella Annesi-Maesano s’inquiète particulièrement pour la santé « des personnes qui y travaillent ». Elle cite « les employés bien sûr, mais aussi les vigiles et même les préposés au lavage des véhicules. Ce service semble beaucoup se développer actuellement ».

Métro. « La qualité de l’air dans le métro est (également) un vrai sujet de préoccupation », poursuit-elle. Les causes de pollution y sont bien connues : il s’agit des systèmes de freinage des trains qui émettent de nombreuses particules polluantes. C’est pour cela d’ailleurs, que la RATP s’intéresse de très près à la santé de ses agents. Trois études de suivi sont actuellement en cours.

  • Source : Salon Sante-Environnement, 15-17 mai 2009, Paris – Interview d’Isabella Annesi-Maesano (INSERM)

Destination Santé
Résumé de la politique de confidentialité

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous offrir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre quelles sections du site Web vous trouvez les plus intéressantes et utiles.

Plus d'informations sur notre politique de cookies sur nos CGU.

Aller à la barre d’outils