Polyarthrite rhumatoïde : diagnostiquer tôt pour avoir les meilleures chances !
14 mars 2003
La polyarthrite touche chaque année plus de 300 000 Français. Dont environ 75% de femmes, qui déclarent en majorité la maladie entre 40 et 50 ans. La polyarthrite, c’est une maladie extrêmement invalidante. Pourtant des traitements existent.
Pour qu’ils aient la meilleure chance d’être pleinement efficaces, il est indispensable que la maladie soit diagnostiquée précocement. Au cours du Médec le Pr Bernard Combe, de Montpellier, a insisté sur l’importance d’instaurer ces traitements le plus tôt possible. « Plus on débute tôt, plus on a de chances d’enrayer complètement la maladie. Il faut agir dans les trois premiers mois de la maladie, il faut que tout soit cerné et les traitements mis en place. Car nous avons des médicaments capables de limiter la progression de la maladie à moyen ou à long terme, voire de mettre les malades en rémission complète. »
Pour démarrer le plus précocement possible, encore faut-il que le patient connaisse les signes d’alarme de la polyarthrite rhumatoïde. Pour Bernard Combe, les principaux signes évocateurs sont les « douleurs qui réveillent la nuit, qui entraînent surtout une raideur matinale de plus d’une demi-heure. Lorsqu’on a une et surtout deux articulations qui gonflent, c’est presque toujours un rhumatisme inflammatoire. » Les membres les plus touchés ? Les mains le plus souvent. Mais cela peut aussi débuter par les pieds…
Il reste un problème, et pas des moindres. Les rhumatologues sont de moins en moins nombreux en France. Les patients peuvent-ils vraiment être assurés d’obtenir un rendez-vous chez le spécialiste ? « La suspicion de polyarthrite débutante, c’est une consultation urgente ! Tout médecin généraliste peut prendre son téléphone et appeler son correspondant rhumatologue. Personnellement, je prends les malades pressés hors consultation, du jour au lendemain. Donc je pense que c’est un faux problème », conclut Bernard Combe.