Pontage coronaire: le progrès qui vient du nord

Une nouvelle technique de pontage aorto-coronarien développée par une équipe néerlandaise a permis d’obtenir une amélioration notable des résultats, aussi bien en termes de durée ou de qualité de vie que de réduction des récidives d’infarctus. Le Dr Jan G. Grandjean et ses collaborateurs, du Centre de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire de Groningen (Pays-Bas) viennent de publier le suivi à 7 ans des pontages effectués sur une cohorte de 256 malades. Au lieu de la technique habituelle qui consiste à implanter deux greffons artériels et un autre prélevé sur une veine de la jambe, l’équipe néerlandaise a utilisé trois greffons d’origine artérielle dans le but d’assurer un meilleur apport de sang au muscle cardiaque. Leurs résultats sont très encourageants puisque le taux de survie à 7 ans dans leur groupe de malades ressort à 91,1%, un chiffre qui se compare favorablement à ceux publiés par les équipes qui utilisent la technique habituelle et font état de 88% à 92% de survie. Le taux de récidive d’infarctus est très amélioré, passant d’une moyenne de 5% à seulement 3% pour l’étude néerlandaise, tandis que 85,4% des malades opérés par Grandjean et ses collaborateurs sont demeurés exempts de douleurs angineuses à 7 ans, contre seulement 60% de ceux opérés suivant la technique habituelle. Quant à la fiabilité de la technique opératoire, elle paraît en tous points comparable à celle de la méthode utilisant deux greffons artériels et un greffon veineux. Le taux de récidive d’infarctus passe d’une moyenne de 5% à seulement 3%

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  Source : Jan G. Grandjean et al., Circulation, 23 juin 1998