











… lui fera-t-on demain une piqûre tous les 3 mois ? Chez l’homme aussi, l’âge se traduit par une sécrétion d’hormones… en berne ! La testostérone est la plus importante chez Monsieur.
Elle exerce en effet son influence sur de nombreuses fonctions physiques et mentales : différenciation sexuelle, masse musculaire et osseuse, pilosité… sans oublier des effets psychotropes. Il peut certes arriver à n’importe quel moment de la vie, que sa sécrétion soit insuffisante. Mais elle a surtout tendance à diminuer avec l’âge. Oh, pas beaucoup ! Passé 50 ans, elle décroît en général de 1% par an. Mais parfois, le rythme peut être beaucoup plus rapide, aboutissant à un vrai problème : le Déficit Androgénique Lié à l’Age. Les spécialistes appellent cela un DALA. Un nom souriant peut-être, mais qui cache une réalité pas vraiment drôle…
Le DALA se traduit par la diminution de nombreux facteurs : la masse et la force musculaires, la densité des os, l’épaisseur et la pilosité de la peau. Il provoque aussi une augmentation de la masse grasse. Sans parler d’une baisse de la libido, de la qualité des érections, de l’énergie, des fonctions cognitives et de la qualité du sommeil. Bref, le déficit en androgènes altère la qualité de vie.
De la testostérone injectable !
Si vous le consultez pour l’un ou l’autre de ces motifs, votre médecin vérifiera d’abord que ces troubles sont réellement dus à un déficit en testostérone. Et si tel est le cas, si ces problèmes ne sont pas liés à une autre maladie, pourquoi ne pas simplement combler ce déficit ? Comme chez les femmes, pour qui un traitement hormonal substitutif (THS) de la ménopause vient remplacer les hormones qui font défaut.
Depuis l’automne dernier en Finlande et en Allemagne, et depuis cette année dans le reste de l’Union européenne, un nouveau médicament est à la disposition des hommes qui souffrent d’un déficit en testostérone. Nebido, c’est son nom, est un traitement injectable. Il s’agit de la première testostérone à très longue durée d’action. Il suffit en moyenne d’une injection tous les 3 mois dans le muscle fessier. Un vrai progrès par rapport aux solutions existantes, plus contraignantes puisqu’elles reposent sur une injection intramusculaire tous les mois ou sur l’application… quotidienne d’un gel hormonal. Une méthode qui n’est pas sans inconvénients.
La testostérone injectable, contenue dans une solution huileuse, est libérée petit à petit dans le muscle de la fesse. Seule ombre au tableau, ce traitement n’est pas pris en charge par la Sécurité sociale. Et c’est bien dommage car ce n’est pas un médicament de confort, dont on pourrait aisément se passer. Il soigne une vraie maladie.
Source : 1er Forum Adolescences, 12 mai 2005, Paris
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