Pour un centre européen de contrôle des maladies, et vite !

07 mai 2003

L’épidémie de Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) a révélé au public ce que les spécialistes n’ignoraient pas : l’Union européenne manque d’un Centre de contrôle des maladies. Là comme ailleurs le continent est en retard, mais la situation évolue.

Avec leurs Centers for Disease Control and Prevention (CDC) d’Atlanta, les Etats-Unis peuvent surveiller, identifier, prévenir et combattre sur place, dans les meilleures conditions de rapidité, tout risque épidémique. Par ailleurs les CDC permettent aux scientifiques et aux responsables de santé publique de disposer rapidement de toute information disponible sur une nouvelle épidémie.

Complété par le Bureau de l’OMS qui, à Lyon, constitue une tête de réseau mondial pour la veille épidémiologique et la prévention, ce dispositif manque néanmoins de relais régionaux de par le monde. Et de façon particulièrement aiguë… en Europe. Hier mardi à Bruxelles, le Commissaire européen à la santé David Byrne a estimé que la crise du SRAS devait être « la sonnerie du réveil, un avertissement ». Le commissaire à la Santé a réitéré ses appels à la création d’un Centre européen de contrôle des maladies sur le modèle des CDC américains.

D’ailleurs selon des sources proches de la Commission comme de l’OMS, l’idée fait son chemin. Certes la compétition risque d’être âpre pour l’implantation d’un tel centre. Bien des pays vont la revendiquer : ceux qui ont une longue tradition de recherche épidémiologique, ceux qui disposent déjà de structures adaptées – comme le Centre européen pour la Surveillance épidémiologique du SIDA en banlieue parisienne… – sans oublier ceux qui justement n’ont rien encore ! Souhaitons que cette bataille-là ne fasse pas oublier le combat essentiel contre les progrès de la maladie…

  • Source : American Roentgen Ray Society, 6 mai 2003

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