Pour une ascension l’esprit libre…

09 novembre 2001

Amateur d’alpinisme ou… de culture générale, connaissez-vous le dénivelé maximal à respecter entre deux nuits, lors d’une ascension ?
Réponse : 400 mètres ! C’est en tout cas la recommandation du Dr Buddha Basnyat, de la International Clinic de Katmandu, au Népal. Un orfèvre en matière de haute altitude ! Dans un courrier des lecteurs adressé au New England Journal of Medicine, il reconnaît toutefois le caractère ” empirique ” de sa recommandation.

Dr Buddha Basnyat distille pourtant quelques conseils bien utiles à qui entend s’engager dans une ascension. Surtout aux alpinistes qui souffrent d’un problème respiratoire… et qui sont beaucoup plus nombreux qu’on le croirait ! Il y a celles ou ceux qui souffrent d’un simple rhume, mais les asthmatiques peuvent aussi grimper sur le toit du monde. Notre photo de Denis Brown, un Canadien à la fois médecin et asthmatique qui a vaincu l’Everest le démontre !

Les troubles respiratoires exposent en effet au risque d’oedème pulmonaire et au fameux ” mal aigu des montagnes ” (MAM). Celui-ci touche généralement les sujets qui gagnent trop rapidement les hautes altitudes. Le MAM se manifeste notamment par des maux de tête, des nausées, des vomissements, une fatigue persistante ou encore des insomnies. Il se dissipe avec l’acclimatation et disparaît à la descente.

Et d’après la Fédération française de la montagne et de l’escalade, le MAM touche 15% des alpinistes à 2 000 mètres et… 60% à 4 000 mètres. On comprend mieux pourquoi le Dr Buddha Basnyat est particulièrement vigilant avec les ” trekkeurs ” qui s’attaquent aux 8 850 mètres de l’Everest…

  • Source : The New England Journal of Medicine, 25 octobre 2001

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