Pour une meilleure santé mentale, 30 minutes de réseaux sociaux par jour maximum
22 juin 2023
Les études sur le sujet se multiplient et parviennent toutes ou presque aux mêmes conclusions : l’abus de réseaux sociaux nuit à la santé mentale, celle des plus jeunes en particulier. Mais cette situation est très facilement réversible, selon des chercheurs américains.
La relation entre la consommation des réseaux sociaux et ses éventuels effets sur la santé mentale fait l’objet de nombreux travaux, depuis l’apparition des premiers réseaux sociaux au début des années 2000. Avec le recul, il apparaît désormais que la consommation importante de ces réseaux sociaux produit bien des effets sur la santé mentale, et que ceux-ci sont majoritairement délétères.
Alors, les chercheurs testent des hypothèses, pour tenter de réduire ces effets. L’an dernier, une étude menée par des chercheurs britanniques avait par exemple conclu qu’une semaine de pause dans sa consommation de réseaux sociaux permettait de réduire les signes d’anxiété et de dépression, et d’améliorer le bien-être des participants, tous adultes.
Des résultats en deux semaines
Mais il peut être difficile de couper de manière radicale et définitive avec ce qui constitue, pour les plus jeunes, le principal moyen de communiquer, s’informer, voire travailler avec leurs pairs. Une équipe de l’université d’Etat de l’Iowa (Etats-Unis) a donc tenté une expérience : l’autolimitation de sa consommation. Elle a fixé la durée maximale à 30 minutes par jour, et les participants à l’étude, des étudiants en première année à l’université, ont bénéficié de rappels quotidiens par mail pour les aider à tenir cet objectif.
Avant l’expérience, ils utilisaient les réseaux sociaux (dans l’ordre : Instagram, Snapchat et TikTok) 3h25 par jour en moyenne. Résultat : « Après deux semaines de limitation, le groupe autosurveillé a montré des améliorations significatives de son bien-être psychologique. L’anxiété, la dépression, la solitude, la peur de manquer (le syndrome FOMO, « Fear of missing out », ndlr) et l’affect négatif ont diminué, tandis que l’affect positif a augmenté ».
Certains participants ont en outre précisé que si les premiers jours avaient été difficiles, ils s’étaient rapidement sentis plus productifs, plus sociables et dormaient mieux. Pour les auteurs de l’étude, cette mesure d’autolimitation peut constituer une intervention pratique pour améliorer le bien-être psychologique des utilisateurs de réseaux sociaux. L’expérience, menée sur une centaine d’étudiants, devra cependant être confirmée à plus grande échelle.