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La flatulence est définie dans le dictionnaire de l’Académie nationale de Médecine, comme « une accumulation d’air dans l’estomac ou les intestins ». Elle est la « cause de sensations pénibles de ballonnements de l’abdomen attribuée par le sujet à un excès de gaz digestifs, et accompagnée parfois d’éructations ». La survenue de ces gaz est notamment issue de la fermentation de molécules issues d’aliments, appelées oligosaccharides.
En avion, la production de ces gaz digestifs semble plus importante. Ce ressenti est certes dû à la position assise prolongée mais il s’explique surtout par la pression de l’air de la cabine, bien plus basse que sur la terre ferme. La diminution rapide de la pression va ainsi entraîner une dilatation des gaz au sein de notre intestin. Ils vont en quelque sorte prendre plus de place, d’où ce ressenti de pression : un ballonnement pouvant donc aller jusqu’à la flatulence…
En 2019, une équipe australienne s’était intéressée à la santé des membres d’équipage d’une compagnie aérienne, à travers notamment un questionnaire centré sur le sommeil et l’alimentation. Parmi les réponses, plus de six personnes interrogées sur dix (62 %) rapportaient vivre de façon régulière, « souvent » voire « très souvent », des épisodes de ballonnements et de flatulences en vol.
Ce problème de flatulence en avion se heurte toutefois à une double problématique : sanitaire et sociale. Retenir ses pets expose ainsi à des douleurs intestinales et à un inconfort potentiellement fort. Lequel inconfort est transféré sur vos voisins de cabines, si vous décidez de les libérer ! Sans véritablement trancher, la science pencherait plutôt du côté d’une libération de ses pets : pour ne pas s’exposer aux douleurs donc mais aussi comme rapporté dans une étude datée de 1975, pour éviter la survenue potentielle d’inflammations au niveau des diverticules, ces petites cavités qui se forment à la surface du colon.
Libérer les gaz, c’est également ce que recommande une équipe danoise dans un travail de 2013, avec en outre des conseils donnés aux compagnies aériennes. Les auteurs les incitent à glisser dans leurs sièges du charbon actif, une substance semble-t-il capable de neutraliser les mauvaises odeurs et ainsi améliorer le confort de tous les passagers.
Plus sûrement, lors des repas en avion tout comme la veille du voyage, pour limiter le risque de flatulences, évitez les aliments qui les favorisent. C’est le cas :
Source : Dictionnaire de l’Académie nationale de Médecine, site consulté le 11 avril 2024 - Perrin SL, Dorrian J, Gupta C, Centofanti S, Coates A, Marx L, Beyne K, Banks S. Timing of Australian flight attendant food and beverage while crewing: a preliminary investigation. Ind Health. 2019 Aug 3;57(4):547-553. - Pommergaard HC, Burcharth J, Fischer A, Thomas WE, Rosenberg J. Flatulence on airplanes: just let it go. N Z Med J. 2013 Feb 15;126(1369):68-74. - BMJ. 2004 Oct 16; 329(7471): 925.
Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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