Pourquoi le stress abime-t-il le cœur ?
04 mars 2024
Notre cœur n’aime pas le stress… qui accompagne pourtant le quotidien de nombreuses personnes ! Il représente même un « facteur majeur de risque cardiovasculaire », à en croire la Fédération française de Cardiologie (FFC). Pour quelles raisons ? Eléments de réponse.
Tout d’abord, il y a stress et… stress ! Dans sa forme aiguë, il est généralement associé à une émotion particulièrement forte et brutale. Qu’elle soit causée par une circonstance exceptionnelle, comme un accident. Il peut aussi s’agir d’épisodes de la vie courante vécus intensément : une dispute ou une même une émotion forte ressentie dans un stade de football après un but. Un exemple : lors de la coupe du monde de football 2006, en Allemagne, le taux d’infarctus parmi les téléspectateurs allemands aurait ainsi été multiplié par près de trois, les soirs de match de l’équipe nationale !
Ce « stress aigu peut provoquer un accident cardiaque, surtout s’il survient sur un organisme déjà fragilisé, chez une personne à haut risque ou ayant déjà eu un problème cardiaque », rappelle la FFC. Au-delà, ce stress peut aussi être chronique, en lien avec une activité professionnelle sous pression ou la vie personnelle (maladie d’un proche, couple en difficulté…). Or ce stress chronique est bien connu pour favoriser voire aggraver une hypertension artérielle, qui tend à augmenter le travail du cœur et par conséquent, le fatiguer.
Les globules blancs en cause
Au-delà, dans ce lien stress-cœur, tout part sans surprise, du cerveau. Précisément de l’amygdale cérébrale qui, en cas de stress, tend à stimuler la production de globules blancs par la moelle épinière. Une fois dans les artères, ces globules vont ainsi avoir tendance à s’accumuler jusqu’à potentiellement former des plaques d’athérome et augmenter ainsi le risque d’accident cardiovasculaire (l’athérosclérose étant le premier facteur de risque de maladies cardiovasculaires). Le tout, sur fond d’augmentation de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle.
Comme le rappelle toutefois la FFC, « le stress ne constitue pas une fatalité ». Les bons réflexes à adopter ? La pratique d’une activité physique d’au moins 30 minutes chaque jour. Voilà sans doute l’un des principaux leviers anti-stress. Mais aussi l’adoption d’une alimentation équilibrée. Sans oublier bien sûr l’arrêt du tabagisme. De quoi aider à réguler ce stress en s’engager dans un cercle vertueux !
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Source : Fédération française de Cardiologie (FFC - https://www.fedecardio.org/), 29 février 2024
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Ecrit par : David Picot - Edité par Emmanuel Ducreuzet