Pourquoi perd-on ses cheveux ?

31 mars 2004

Faisant contre mauvaise fortune bon coeur on en rit – ou on affecte d’en rire… – souvent, mais la chute des cheveux peut devenir un phénomène angoissant. Est-il normal de perdre ses cheveux, et si oui, en quelles quantités ?

Il existe bien sûr, des ” familles de chauves “. Alors si le sujet vous angoisse, regardez bien vos proches – côté paternel mais aussi côté maternel – et faites vos comptes. Car dans ces familles là, on sait bien qu’il y a une forme de fatalité et que, tôt ou tard, il y aura un chauve de plus… L’inquiétude se manifeste plus volontiers chez ceux -et celles- qui tout à coup remarquent une chute importante de cheveux. Se l’exagèrent-ils? Ont-ils un vrai problème?

En premier lieu, sachez qu’il est parfaitement naturel de perdre une certaine quantité de cheveux tous les jours. C’est une partie normale du cycle de la vie. La chevelure a une croissance continue pour 90% d’entre elle, et environ 10% des cheveux s’atrophient et disparaissent pour être aussitôt remplacés par d’autres. Ainsi perdrions-nous quotidiennement de 40 à 100 cheveux, voire 200 après un shampooing vigoureux. Et ce n’est pas le moins du monde inquiétant.

Toutefois, il y a aussi des cas où la perte des cheveux est anormale. Il s’agit de l’alopécie androgénique, ainsi nommée pour sa relation avec les hormones mâles, qui ont la propriété d’atrophier le bulbe capillaire. Elle a un caractère éminemment familial et affecte surtout les hommes. Ce qui ne signifie pas qu’elle épargne les femmes, même si elle est moins fréquente et moins prononcée chez ces dernières.

Pendant des années, on a accusé le stress d’être à son origine, puisque aussi bien les situations de tension stimulent les glandes surrénales qui produisent des hormones mâles. Mais il semblerait bien qu’on se soit trompé de coupable… C’est plutôt la chute des cheveux qui serait à l’origine du stress !

Et puis, il y a toute une série de situations ou de maladies qui peuvent provoquer ce type de phénomène: une infection ou une maladie chronique sévère, une longue hospitalisation, certains troubles de la thyroïde, une dénutrition… Et malgré ce qui vient d’être dit, des stress majeurs (catastrophe naturelle, deuil, attentat…) peuvent également provoquer une chute spectaculaire des cheveux. Mais ces derniers repoussent par la suite, comme dans l’alopecia areata qui, en une nuit, frappe à cause d’un dérèglement du cycle capillaire !

  • Source : OMS Europe, 25 mars 2004

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