Pourquoi ronfle-t-on ? Et comment arrêter ?
06 décembre 2021
Sommeil perturbé, fatigue, tension… Les ronflements affectent la vie de celles et ceux qui en souffrent. Mais ils perturbent aussi les nuits des conjoint(e)s. D’où viennent ces « bruits de tracteur » nocturnes ? Et comment lutter ?
Qui n’a jamais été dérangé par les bruits émis par un ronfleur ? Et pour cause : les ronflements peuvent parfois dépasser les 100 décibels ! C’est comme si un camion traversait votre chambre.
Quelles causes ?
La nuit, notre corps se relâche. L’arrière-gorge, le voile du palais, la luette et la langue ne font pas exception. Ils prennent alors davantage de place et obstruent les voies respiratoires. Lors de l’inspiration, l’air a plus de mal à passer et fait vibrer le pharynx, provoquant un bruit de ronflement.
Ça, c’est pour la technique. Car plusieurs éléments peuvent aussi faciliter le déclenchement des ronflements. Nous sommes nombreux à avoir invoqué l’alcool pour nous dédouaner. Et c’est vrai que trop boire peut jouer un rôle. Tout comme le genre (les hommes ronflent plus que les femmes), l’âge (le ronflement augmente avec les années), le (sur)poids, une malformation anatomique comme une déviation de la cloison nasale, une obstruction nasale (rhume, rhinite allergique, rhinopharyngite, angine…), le fait de dormir sur le dos ou encore le tabagisme…
Quelles mesures contre le ronflement ?
Vous l’avez compris, la meilleure façon d’en finir avec ces bruits intempestifs est de lutter contre les facteurs favorisants :
- Cessez de fumer et réduisez votre consommation d’’alcool ;
- Veillez à garder votre nez bien dégagé ;
- Dormez sur le ventre ou sur le côté ;
- Conservez un IMC normal…
Et si malgré tout, vos nuits sont toujours agitées, votre médecin traitant pourra vous orienter vers un spécialiste. Votre situation peut en effet mériter une prise en charge chirurgicale (correction de déviation de cloison nasale, ablation des végétations, ablation des amygdales). Le port de gouttières (pour éviter la chute arrière de la langue) peut aussi être envisagé.
Un signe d’alerte
Les ronflements peuvent enfin être des symptômes évocateurs d’une apnée du sommeil. Ce syndrome se caractérise par la survenue d’épisodes anormalement fréquents d’interruptions (apnées) ou de réductions (hypopnées) de la respiration durant le sommeil, favorisant l’apparition de troubles cardiovasculaires. Si vos ronflements persistent, n’hésitez pas à en parler à votre médecin.
A noter : Les enfants aussi peuvent être concernés par les ronflements. S’ils surviennent en dehors d’un rhume, toutes les nuits et s’ils sont intenses, vous devez consulter. Ces bruits nocturnes peuvent être le signe d’une hypertrophie des amygdales palatines, de végétations adénoïdes ou la présence d’une rhinite allergique.