Pourquoi tous les allégés ne se valent-ils pas ?

Vraiment, on trouve de tout parmi les produits allégés. Certains même peuvent être plus caloriques que des produits ordinaires… D’où la nécessité de donner un cadre à la notion d’allégé, pour permettre un choix en toute connaissance de cause.

En théorie, ce cadre existe. Un produit ne peut en effet s’affirmer “allégé en matière grasse” que s’il contient 50% de matière grasse (MG) en moins que le produit de référence. Et pour être “allégé en sucres/glucides”, la condition est de contenir 25% de sucres/glucides en moins que le produit de référence.

Pourtant dans la pratique, cette réglementation montre rapidement ses limites. Premièrement, selon l’allègement réalisé (en sucres et/ou en graisses), on peut obtenir des produits radicalement différents sur le plan énergétique. Deuxièmement, ce texte de loi autorise la présence dans les rayons de desserts dits “allégés” à 6% de MG (la moitié d’un produit standard à 12% de MG) et de desserts non allégés à 3,5 % de MG… Bref, le manque de clarté est évident et il n’existe pas de référent.

Cette situation amène à des découvertes étonnantes, comme celle de crèmes desserts dites “allégées” qui se révèlent finalement plus caloriques que le produit standard. C’est pourquoi la démarche globale de la marque Taillefine, par exemple, se révèle intéressante à plus d’un titre. Son objectif : proposer un “cadre” à l’allégé autour de deux grands repères clairs et accessibles pour le consommateur.

D’un côté, on retrouve la gamme “Ligne Nutrition”, composée de produits à 0% de matières grasses et à 0% de sucres ajoutés. De l’autre, le bon mangeur peut faire son marché dans la “Ligne gourmande”, avec des produits à maximum 1,7% de MG (lait demi-écrémé) et à moins de 5% de sucres ajoutés (l’équivalent d’un morceau de sucre pour 100 g). Cette initiative est à saluer, car elle permet des achats éclairés. Il reste à espérer maintenant, que l’idée fera tache d’huile…

• 

  Source : USPO, FSPF, 20 octobre 2005 - Photo Destination Santé