Pourquoi vivre à proximité d’un bar ou d’un fast-food est mauvais pour le cœur
01 mars 2024
Vivre à proximité de pubs, de bars et de fast-foods peut entraîner un risque plus élevé d'insuffisance cardiaque, selon une nouvelle étude publiée dans la revue Circulation de l'American Heart Association.
Lorsque le cœur perd une partie de sa force musculaire et sa capacité de contraction normale ; il ne pompe plus suffisamment de sang pour permettre aux organes de recevoir assez d’oxygène et d’éléments nutritifs, essentiels à leur bon fonctionnement. On parle alors d’insuffisance cardiaque.
Si l’excès de LDL-cholestérol (le « mauvais » cholestérol) ou une alimentation trop riche en sel favorisent la survenue d’une insuffisance cardiaque, peu d’études ont évalué la relation entre l’insuffisance cardiaque et l’environnement alimentaire. En clair, le lieu d’habitation et l’offre alimentaire autour de l’habitat favorisent-ils les risques ?
Des risques liés à la proximité du “prêt à manger”
Des chercheurs de l’Université Tulane à la Nouvelle-Orléans ont travaillé à partir de la UK Biobank, une base de données contenant des informations sur la santé de plus de 500 000 adultes au Royaume-Uni. Ils ont alors mesuré l’exposition des participants à trois types d’environnements alimentaires : les pubs et les bars, les restaurants ou cafétérias et fast-foods.
Sur la période de suivi qui a duré 12 ans, près de 13 000 cas d’insuffisance cardiaque ont été recensés. Et pour les scientifiques :
- Ceux qui vivaient à moins de 500m d’un pub avait un risque augmenté de 14 % de développer une insuffisance cardiaque;
- Vivre près d’un fast-food accroît le risque de 10 %.
Pour les auteurs, pas de mystère, « l’exposition à des environnements alimentaires ‘prêts à manger’ est associée à des risques d’autres troubles, tels que le diabète de type 2 et l’obésité, qui peuvent augmenter le risque d’insuffisance cardiaque. »
Les scientifiques pointent également du doigt le fait que les populations précaires, vivant en bordure de centres ville ou celles n’ayant pas accès à des espaces verts ou à des installations d’activité physiques, sont les plus touchées.