











©Centre de Recherche CHU Sainte Justine/Université de Montréal
La plupart des enfants nés prématurément ont besoin d’une alimentation par voie intraveineuse. Une équipe québécoise a montré qu’éviter d’exposer ces nutriments à la lumière réduirait les risques de complications chez ces petits déjà si fragiles. Explications.
La nutrition parentérale est indispensable à la survie des prématurés car elle pallie leur insuffisance en protéines, en graisses et en sucres. Ce mode d’alimentation leur permet de grandir comme le ferait un fœtus du même âge dans le ventre de sa mère. Toutefois, « lorsque la solution vitaminée (qu’on leur administre par ce biais n.d.l.r.) est exposée à la lumière, des oxydants se créent, contre lesquels les défenses antioxydantes encore immatures du nourrisson ne peuvent pas lutter », explique Jean-Claude Lavoie du CHU Sainte Justine et de l’Université de Montréal (Québec). Résultat, nombre d’entre eux développent de graves complications, comme une dysfonction pulmonaire et possiblement des reins ou une infection généralisée.
Le taux de mortalité des prématurés réduit de moitié
Plus précisément, l’exposition à la lumière de leur nourriture « crée un stress oxydatif qui dérègle et fait mourir les cellules du nouveau-né », explique Jean-Claude Lavoie, principal auteur de ce travail. Or « en photoprotégeant l’alimentation parentérale, on diminue significativement cette interaction nocive. » Mais pour une efficacité maximale, « la solution ne doit être exposée à la lumière à aucun moment, depuis le mélange de la solution nutritive en pharmacie jusqu’à sa perfusion, incluant son voyage dans les sacs, les tubes et les seringues », précise Maxime Thibault, pharmacien au CHU Sainte-Justine. « Une protection partielle serait inefficace pour contrer la production d’oxydants. »
Menée auprès de 800 enfants nés avant terme (entre 26 et 31 semaines de grossesse), l’étude conduite au CHU Sainte Justine a montré que la photoprotection réduisait de moitié le taux de mortalité des prématurés. Un essai clinique devrait maintenant évaluer l’efficacité d’un mode d’administration photoprotégé « de bout en bout » facilement utilisable en clinique.
Source : Université de Montréal, 28 septembre 2015
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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