Prestige : la France s’installe dans la précaution…

07 janvier 2003

Comme dans les Landes, la Gironde et les Pyrénées atlantiques, la préfecture de Charente-Maritime a interdit l’accès du littoral, pour cause de marée noire. Pourquoi cette mesure ? Que contiennent donc les substances déversées par le Prestige ?
A La Rochelle, on se veut rassurant. « Il s’agit d’une mesure de protection » souligne le service de communication de la préfecture. « Le préfet a pris cette décision afin de faciliter le nettoyage des plages. Et pour éviter aux promeneurs de marcher sur des boulettes de pétrole. Et surtout d’en manipuler à mains nues ».

Pour les officiels, « cette décision ne doit pas semer la confusion dans l’esprit du grand public. Le pétrole déversé par le Prestige n’est pas plus toxique que celui de l’Erika. Il doit malgré tout être manipulé avec précaution ». Un conseil évidemment valable en premier chef pour les personnes chargées du nettoyage des côtes. Parmi les armes potentiellement dangereuses, le rapport stigmatise ainsi les nettoyeurs haute pression, qui « volatilisent les hydrocarbures et créent un brouillard qui peut être inhalé puis dégluti ». Le masque et les lunettes de protection sont donc essentielles, mais il n’en reste pas moins que c’est là une remise en cause de certaines techniques utilisées après le naufrage de l’Erika…

Un rapport d’experts intitulé décrit ainsi l’ensemble des mesures « simples mais obligatoires » qui doivent être prises avant de ramasser le pétrole. Ainsi les personnes qui souffrent de « pathologies respiratoires, cardiaques, hépatiques ou d’affections cutanées au niveau des membres supérieurs » ne doivent-elles pas participer au ramassage. Au même titre d’ailleurs que les femmes enceintes. Tous les autres intervenants, qu’ils soient volontaires ou professionnels, doivent être équipés « de bottes, d’une tenue de protection contre les salissures et de gants résistants aux hydrocarbures ».

Pour en savoir davantage, vous pouvez consulter ce rapport à partir de la page d’accueil du site internet de l’Institut de Veille sanitaire (InVS) à l’adresse suivante : http://www.invs.sante.fr.

  • Source : Molecular Psychiatry, 2002, Vol. 7, n°10, pages 1127-1132

Aller à la barre d’outils