Prévenir, le maître-mot
24 août 2005
“L’objectif de tout traitement contre l’ostéoporose, c’est de réduire durablement le risque de fractures, vertébrales et non-vertébrales, notamment du col fémoral.” Cette évidence énoncée par le Pr Marc C. Hochberg (Baltimore) ne paraît pas si… évidente !
Chef du Service de Rhumatologie et d’Immunologie clinique à l’Université de Pennsylvanie aux Etats-Unis, Marc Hochberg a rendu compte à Genève des résultats très contrastés enregistrés par l’Osteoporosis Research Advisory group (ORAG), qui a procédé à l’analyse comparative des travaux publiés sur l’ensemble des traitements disponibles.
Sachant comme l’a fait valoir Hochberg, que “50% des Américaines de type caucasien -c’est-à-dire européen, n.d.l.r.- seront victimes au cours de leur existence d’une fracture due à l’ostéoporose“, sachant aussi “qu’aux seuls Etats-Unis plus de 1,5 millions de ces fractures sont enregistrées chaque année“, l’enjeu thérapeutique est de taille. Ainsi par exemple, selon le Suisse Kurt Lippuner (CHU de Berne) l’ostéoporose provoque chaque année dans son pays “2 fois plus d’hospitalisations que les cancers du sein. Et 3 fois plus que les broncho-pneumopathies chroniques obstructives (BPCO)“.
Les résultats de l’ORAG ont prouvé la nette prééminence de deux traitements, l’alendronate et le risedronate. Ils ont montré des réductions importantes de ces fractures : 55% de baisse pour le risque de fracture du col du fémur pour le premier par exemple, 40% pour le second selon Marc Hochberg. Le tout dans un contexte de bonne tolérance, “un idéal auquel on cherche à tendre évidemment, pour ces traitements à long-terme“.