Prévention du VIH : la piste de l’anneau vaginal
09 mars 2018
Jarun Ontakrai /Shutterstock.com
L’ONUSIDA vient de publier deux études confirmant l’efficacité d’un anneau vaginal libérant un antirétroviral à action prolongée pour prévenir le VIH chez les femmes. Avec des résultats jamais obtenus en la matière !
Un anneau vaginal remplacé tous les mois et délivrant un antirétroviral serait efficace jusqu’à 54% pour prévenir l’infection au VIH. « Ces résultats sont significatifs », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Les facteurs structurels, comportementaux et biologiques rendent les femmes plus vulnérables à l’infection par le VIH. Il est donc extrêmement important qu’elles aient la possibilité de se protéger. »
Deux études, deux résultats significatifs
Les résultats provisoires proviennent de deux grandes études ouvertes – dans lesquelles les participants savent quel médicament est utilisé – menées en Afrique du Sud et en Ouganda. Le premier essai baptisé HOPE a débuté en août 2016 et a porté sur plus de 1 400 femmes. Le taux de nouvelles infections au VIH était de 1,9 femme pour 100 participants dans une année donnée.
Les chercheurs ont déterminé que le taux de nouvelles infections aurait été de 4,1 pour 100 si l’anneau vaginal n’avait pas été utilisé ! L’étude DREAM, qui a recruté 940 femmes à partir de juillet 2016, a montré des résultats similaires, avec une réduction de 54% du taux d’incidence du VIH.
« Ces percées importantes montrent à quel point il est essentiel de continuer à investir dans la recherche et le développement pour proposer de nouvelles options efficaces de prévention du VIH », a souligné Michel Sidibé. Rappelons qu’en 2016, il y avait 36,7 millions de personnes vivant avec le VIH, dont 17,8 millions de femmes.