











Accueil » Médecine » Maladies infectieuses » Prévoir les flambées de dengue grâce au climat
Véhiculée pour l’essentiel, par le moustique Aedes aegypti, la dengue est présente dans une centaine de pays de la zone intertropicale. Elle y affecte 100 millions de personnes, provoquant des symptômes plus ou moins sévères : fièvre, douleurs musculaires, maux de tête, troubles digestifs, mais également des fièvres hémorragiques. Chaque année, la dengue est à l’origine de 25 000 décès dans le monde.
La région Pacifique est régulièrement le siège d’épidémies, dont la fréquence et l’amplitude tendent à augmenter. En Nouvelle-Calédonie, la dernière épidémie s’est produite en 2009, et plus 8 400 cas ont alors été diagnostiqués.
A Nouméa, un système fiable de surveillance des cas de dengue a été mis en place voici quarante ans. Depuis plus longtemps encore – en fait depuis les années 1950 – des relevés météorologiques journaliers sont réalisés sur le territoire. Des chercheurs de l’IRD ont procédé à l’analyse croisée sur 40 ans, des données météorologiques et épidémiologiques mensuelles, trimestrielles et annuelles. Ils ont ainsi pu identifier avec précision les conditions météorologiques déterminantes dans la survenue d’épidémies. « Les pics de dengue ne surviennent pas lorsqu’il fait chaud et humide, mais lorsqu’il fait uniquement chaud ou humide », souligne ainsi l’IRD.
Toutes les flambées ont une répartition comparable, avec un début en janvier, un pic entre mars et mai, et une fin en juillet. « Ces résultats sont cruciaux. Grâce à ce dispositif, les autorités peuvent anticiper les commandes de répulsifs anti-moustiques et d’insecticides, organiser la lutte antivectorielle, optimiser les systèmes de soins… ».
Source : IRD, N°410, juillet 2012
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