











Accueil » Santé Publique » Prisons : les soins manquent à l’appel
Sakhorn/shutterstock.com
Publié ce 19 juillet, un rapport de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) pointe du doigt le manque de prise en charge sanitaire en milieu carcéral. Maladies psychiatriques ou transmissibles, addiction à l’alcool et usage de drogues dures… beaucoup de pathologies sont concernées. Mais les études sur le sujet restent rares. Pour dénoncer ces conditions de vie déplorables, les experts de l’IGAS n’ont eu d’autres choix que d’utiliser des données datées de… plus de 10 ans.
Selon le rapport de l’IGAS, les 188 prisons françaises accueillaient en 2015 un total de 66 270 détenus. Une partie d’entre eux restent éloignés des soins. Pourtant la population carcérale nécessite une prise en charge particulière.
Une fragilité psychiatrique… et physique
« Une personne sur 10 est orientée vers une consultation de psychiatrie à l’issue de l’examen clinique d’entrée en détention », révèle le rapport de l’IGAS. Plus de la moitié des entrants a déjà souffert d’une pathologie psychiatrique. Un sur vingt-cinq « répond aux critères de schizophrénie » et des troubles dépressifs sont repérés auprès d’un tiers de la population détenue. Donnée édifiante, un prisonnier présente 7 fois plus de risque de suicide comparé à la moyenne nationale.
L’addiction s’invite aussi entre les barreaux. Ainsi 80% des détenus fument des cigarettes dans leur cellule. A leur entrée en prison, « 31% déclarent une consommation excessive d’alcool ». Enfin, des « traitements de substitution aux opiacés » sont prescrits à 10% des détenus, preuve que la consommation de drogues dures n’est pas un phénomène marginal.
Autre point, le risque d’infections transmissibles se maintient à un niveau élevé : 1 personne incarcérée sur 100 est séropositive et 1 sur 20 est diagnostiquée pour une hépatite virale. Des proportions 4 fois supérieures à la population générale.
Malgré ces lourds fléaux, le nombre de travaux consacrés à la santé carcérale reste limité. Comme le précise l’IGAS, ces « études sur l’état de santé des détenus datent de 2003, de 2004 pour la prévalence des troubles psychiatriques, de 2001 pour les handicaps et dépendances ». Actualisées en 2010, les seules données relativement récentes concernent l’incidence du VIH, du VHC et des prescriptions de traitement de substitution.
Se faire soigner entre les murs d’une prison ?
Pour améliorer le suivi des détenus, l’IGAS insiste donc sur la nécessité de :
Source : Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS), le 19 juillet 2016
Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Vincent Roche
Recevez chaque jour par e-mail les dernières actualités santé.
Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous offrir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre quelles sections du site Web vous trouvez les plus intéressantes et utiles.
Plus d'informations sur notre politique de cookies sur nos CGU.
Ce site utilise Google Analytics pour collecter des informations anonymes telles que le nombre de visiteurs sur le site et les pages les plus populaires.
Si vous désactivez ce cookie, nous ne pourrons pas enregistrer vos préférences. Cela signifie que chaque fois que vous visitez ce site, vous devrez activer ou désactiver à nouveau les cookies.