Problèmes d’érection ? Pensez aussi aux hormones

28 novembre 2005

Le sildénafil – ou Viagra – et ses équivalents sont efficaces dans bien des cas de dysfonction érectile. Mais pas tous ! Ils ne le sont pas par exemple, lorsque le vrai responsable est un déficit d’une hormone essentielle chez l’homme : la testostérone.

Différenciation sexuelle, masse musculaire et osseuse, pilosité, effets psychotropes… la testostérone est impliquée dans de nombreuses fonctions. Elle est sécrétée par les testicules sous le contrôle étroit de l’hypothalamus, une partie du cerveau. Et de l’hypophyse, une glande située à la base de ce dernier.

Si la sécrétion de testostérone tend à diminuer avec l’âge (1% par an en moyenne après 50 ans), d’autres facteurs comme le stress, l’obésité, la dépression ou certaines maladies graves, peuvent en réduire le niveau. Ce qui se traduit par une baisse de l’énergie et des capacités sportives, des troubles de la mémoire, du sommeil et du caractère, et, surtout, une diminution de la libido : quand y’a plus d’hormones, y’a plus de désir !

Une étude montre que 10% à 20% des hommes souffrant de troubles de l’érection présentent aussi des perturbations hormonales. Un taux – déjà impressionnant – qui atteint 35% au-delà de 60 ans. Et là, le Viagra et ses analogues seront inefficaces. D’où l’intérêt de doser la testostérone dans le sang, ce qui est simple et permet – si le déficit est avéré – d’apporter les hormones qui manquent.

Depuis peu, une nouvelle forme à longue durée d’action est à la disposition des médecins. Diffusée sous le nom de Nebido(r), elle s’injecte une fois tous les 3 mois. Contenue dans une solution huileuse elle est progressivement libérée dans le muscle fessier. Mais tout comme le Viagra, le Cialis et le Levitra, la testostérone doit être prise sous contrôle médical.

  • Source : Hormonal Supplementation and Erectile Dysfunction - European Urology 45 (2004) 535-538

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