Des produits chimiques dans l’alimentation des enfants ?
28 septembre 2016
Oksana Kuzmina/Shutterstock.com
L’ANSES vient de publier une étude sur la qualité de l’alimentation des enfants de moins de trois ans. Plus précisément elle a passé au crible d’éventuelles expositions alimentaires à des substances chimiques. Résultat, si rien d’alarmant n’a été notifié, quelques inquiétudes subsistent.
L’ Etude de l’alimentation totale infantile de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES)a couvert plus de 95% du régime alimentaire des tout-petits. Près de 670 substances ont été analysées. Résultat, « pour la plupart des substances évaluées, le risque peut être écarté ». Malgré tout, « 16 nécessitent une réduction de l’exposition ».
Ainsi, pour 9 substances ou familles de substances (arsenic, plomb, nickel…) la situation a été jugée préoccupante. Pour l’arsenic inorganique, le riz et les céréales infantiles (principalement celles à base de riz) apparaissent comme des contributeurs importants. Pour le plomb, les légumes et l’eau sont incriminés. En ce qui concerne le nickel, les produits à base de chocolat semblent responsables.
Comment réduire l’exposition ?
Du côté des industriels, l’ANSES appelle à la mise en place ou au renforcement de « mesures de gestion visant à limiter les niveaux d’exposition ». Il est en outre impératif d’identifier les sources de contamination au cours de la chaîne de production.
Pour ce qui est des parents, l’agence rappelle l’importance du suivi des recommandations du Programme national nutrition santé (PNNS). Notamment le fait que la diversification alimentaire ne doit pas débuter avant 6 mois. Après cet âge, il convient de multiplier les aliments et les « sources d’approvisionnement ». En clair, changez le plus possible de marques, favorisez une cuisine maison…
L’étude a par ailleurs mis en évidence l’utilisation de lait courant (vache, chèvre…) pour l’alimentation d’enfants de moins d’un an. « Seuls le lait maternel ou les préparations infantiles permettent de couvrir les besoins du nourrisson (moins de deux ans ndlr) », martèle l’ANSES. « Le lait courant, quelle que soit l’espèce animale productrice, n’est pas adapté aux besoins nutritionnels des enfants de moins d’un an. »