Propos sans filtre

Les spécialistes réunis au mois de janvier dernier à Nice au Congrès de Pneumologie de langue française n’ont pas fait dans la demi-mesure. Ils ont affirmé clair et fort qu’en matière de décès la pollution de l’air n’a rien de comparable avec les fumées du tabac.

Rapportés dans les colonnes d’Impact Quotidien, les propos du Pr. Dautzenberg (CHU Pitié-Salpétrière, Paris) donnent à réfléchir. A ses yeux, la pollution est en effet 10.000 fois moins dangereuse que la cigarette: elle ne fait que hâter d’un mois ou deux la fin des insuffisants respiratoires sévères, alors que « le tabagisme tue chaque année en France 60.000 personnes dont l’espérance de vie a été réduite de 15 ans ». Comme on jetterait un mégot, on lance la pollution en pâture médiatique aux discussions politico-éthiques, ce qui arrange bien le business des fabricants de tabac. D’ailleurs, on sait bien qu’il n’y a pas d’infarctus blond ni de cancer pulmonaire light …

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  Source : The American Journal of Respiratory Cell and Molecular Biology, May 2000